La Femme au tableau

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Lorsqu'il fait la connaissance de Maria Altmann, un jeune avocat de Los Angeles est loin de se douter de ce qui l'attend… Cette septuagénaire excentrique lui confie une mission des plus sidérantes : l'aider à récupérer l'un des plus célèbres tableaux de Gustav Klimt, exposé dans le plus grand musée d'Autriche, dont elle assure que celui-ci appartenait à sa famille ! D'abord sceptique, le jeune avocat se laisse convaincre par cette attachante vieille dame tandis que celle-ci lui raconte sa jeunesse tourmentée, l'invasion nazi, la spoliation des tableaux de sa famille, jusqu'à sa fuite aux Etats-Unis. Mais l'Autriche n'entend évidemment pas rendre la « Joconde autrichienne » à sa propriétaire légitime… Faute de recours, ils décident d'intenter un procès au gouvernement autrichien pour faire valoir leur droit et prendre une revanche sur l'Histoire.

Vos commentaires et critiques :

Le combat juridique de Maria Altmann pour la possession du (premier) Portrait d’Adele Bloch-Bauer, signé Klimt, est passionnant, et forme donc un sujet parfait pour un film.

Avant la Seconde guerre mondiale, le portrait appartenait à la famille Altmann, mais il a été saisi par les nazis pour finalement se retrouver dans un musée autrichien qui, soutenu par l’état, a refusé de le rendre. Le film donne une image assez juste de la bureaucratie autrichienne qui se dissimule derrière une façade de patriotisme afin de conserver des œuvres d’art. Une position pour laquelle on peut avoir une certaine compréhension: malgré la valeur sentimentale que ce portrait comportait pour Maria Altmann, elle l’a revendu pour une très coquette somme d’argent peu de temps après le procès. Simon Curtis, réalisateur de My Weekend with Marilyn, prend évidemment parti pour Altmann et dépeint les Autrichiens presque comme des méchants de série B. Mais cela ne gêne que peu, l’intrigue et l’interprétation étant suffisamment intéressantes pour garder votre attention. La seule chose que ne marche vraiment pas, ce sont les flashbacks. Curtis a clairement voulu donner un aspect plus holocauste à son film.

Mais cet aspect dramatique du passé a beau être tragique, il est moins surprenant et passionnant que le drame du présent. Du coup, La femme au tableau représente par moments une expérience frustrante.