Jamais de la vie

Ancien ajusteur et délégué syndical il y a 10 ans, Franck, 52 ans, est, aujourd’hui, après licenciement et passage par la boisson, gardien de nuit en CDD dans un centre commercial de banlieue parisienne. Désillusionné, il vit seul, tente de sauver le couple formé par sa sœur Jeanne et son beau-frère Antoine à qui il doit son nouveau job. Il répare des objets de récup’ et paye le jeune Chad, un gamin de la cité, pour qu’il surveille sa voiture durant le jour et lui fournisse occasionnellement ce dont il a besoin. Au centre social de la ville, il actualise régulièrement sa situation professionnelle avec Mylène, une assistante à qui le lie une affection de gens se reconnaissant dans leurs difficultés. Un jour, il repère sur le parking un 4x4 dont la présence répétitive s’assimile à un rite de repérage, cela alors même qu’approche la fête des mères, jour faste pour la trésorerie du supermarché. Il décide d’y voir plus clair…
Pour son quinzième film, Pierre Jolivet continue d’explorer la veine politique et sociale qui a fait sa marque. Plus noire qu’à l’ordinaire, « à l’image de l’époque », il dépeint avec un Olivier Gourmet immense d’authenticité et de présence, le chemin d’un anti-héros qui trouvera son retour à l’estime de lui via une rédemption quasi christique.