Mad Max : Fury Road -12

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Hanté par son passé, Mad Max pense que la meilleure manière de survivre est de suivre sa route en solitaire. Il croise bientôt une bande de réfugiés, qui sillonnent le pays dans un camion semi-remorque transformé en véhicule de combat, conduit par l'impératrice Furiosa. A leurs trousses, les troupes du chef de guerre Immortan Joe tentent de récupérer ce qu'ils lui ont volé en s'échappant de sa Citadelle et leur livrent depuis un combat sans merci.

Vos commentaires et critiques :

SPÉCIAL CANNES

Évidemment il était difficile de présenter ce MAD MAX: FURY ROAD en compétition officielle, celle-ci étant réservée plus aux films d’auteur grand public, mais au fait MAD MAX n’est-il pas un film d’auteur ? Certes la saga inventée par George Miller est devenue au fil du temps une œuvre spectaculaire et si le concept de son origine est bien là, à savoir l'histoire d'une société post-apocalyptique où tous les repères s’effondrent, le scénario évoluant pour finir dans une explosion de violence avec Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre.

Après une sage montée des marches c’est dans la Grand auditorium de la salle Lumière que le film démarrait dans une explosion de bruit et de fureur comme seuls cette salle sait nous l’offrir.

Critique de Geoffrey Crété

Dans un monde post-apocalyptique où plus rien n’a de valeur hormis l’essence, l’eau et le pouvoir, Max erre, seul et sans espoir. Jusqu’à ce qu’une tribu sanguinaire l’amène de force à leur gigantesque citadelle, afin d’utiliser son sang pour remplir les veines des soldats détraqués du terrible Immortan Joe. Lorsque l’impératrice Furiosa se retourne contre son leader et lui dérobe ce qu’il a de plus précieux, Max est embarqué malgré lui dans une course poursuite sans fin à travers les étendues désertiques, où il devra faire équipe avec elle pour survivre.

Inutile de s’attarder sur la chronologie de la saga, la répétitivité du personnage ou la banalité de certains dialogues. La beauté, la rage, la magie de Mad Max : Fury Road résident ailleurs : dans la démolition gargantuesque, la brutalité somptueuse, et la dimension iconique instantanée de cette course poursuite effrénée à travers des paysages arides, transformés en théâtre d'un opéra de chair et de métal. Né en 1979 sous les traits de Mel Gibson, Mad Max déploie ainsi une énergie colossale pour marquer son grand retour, trente ans après le troisième opus, Au-delà du dôme du tonnerre. Tom Hardy reprend le flambeau face à une fabuleuse Charlize Theron, flamme étonnante de ce film d’action survitaminé d’une richesse thématique fascinante – la portée féministe des héroïnes, le matriarcat face au patriarcat destructeur, le sang comme une pièce mécanique qui relance la machine du corps humain. Mais la vraie star de Fury Road sera sans nul doute George Miller : à 70 ans, le réalisateur australien démontre une imagination et une férocité inouïes, d’une puissance étourdissante dans ses plus beaux moments, qui ringardise nombre de blockbusters hollywoodiens sortis ces dernières années.