Kumbh Mela, sur les rives du fleuve sacré -12

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Le réalisateur Pan Nalin est allé filmer le pèlerinage du Kumbh Mela, un des événements religieux les plus extraordinaires au monde. Tous les douze ans, environ 100 millions d'Hindous se rassemblent sur les rives du Gange et prennent un bain dans l'eau sacrée. Là, Pan Nalin y a rencontré des hommes remarquables tant par leur esprit que par leur spiritualité, confronté à un dilemme inextricable : vivre dans ce monde ou y renoncer.
  • Titre original : Faith Connections
  • Fiche mise à jour le 29/07/2014
  • Classification : Interdit aux moins de 12 ans
  • Année de production : 2013
  • Réalisé par : Pan Nalin
  • Date de sortie : 30 juillet 2014
  • Date de reprise : non renseignée
  • Distributeur France : Sophie Dulac Distribution
  • Distributeur international : Cité Films
  • Durée : 115 minutes
  • Origine(s) : Inde
  • Genre(s) : Documentaire
  • Pellicule : couleur
  • Format de projection : 1.85
  • Format son : 5.1
  • Visa d'exploitation : 137724
  • Indice Bdfci :
    66%
  • 7/10
    (113 votes)
    Imdb
    3.5
    3,9/5
    (128 votes)
    Allociné
    3

Vos commentaires et critiques :

La Kumbh Mela est l’une des plus extraordinaires manifestations religieuses au monde, un rassemblement à peine imaginable qui attire entre cinquante et cent millions de fidèles ! La Kumbh Mela est célébrée tous les trois ans, dans quatre villes en alternance : Allahabad, Haridwar, Ujjain et Nashik. Une fois tous les douze ans a lieu la Purna (complète) Kumbh Mela. Et toutes les douze Purna Kumbh Mela, soit tous les 144 ans, il est dit que la configuration des planètes est telle qu’elle transmet au Gange, le fleuve sacré, encore plus de pouvoirs : on organise alors la Maha (grande) Kumbh Mela, qui attire un nombre records de pèlerins. C’était le cas en 2013, à Allahabad, au Nord-Est de l'Inde et c'est cette Maha Kumbh Mela qui a servi de cadre à ce film.

Le pélerinage s'est déroulé pendant un mois et demi sur le Triveni Sangam qui signifie « carrefour des trois rivières ». Un lieu sacré pour les Hindous. Selon la tradition, celui qui s’y baigne sera lavé de ses péchés et libéré du cycle des renaissances et des réincarnations. En hindi, Kumbh signifie « la cruche » et Mêla, « la fête » : la mythologie hindoue veut que quelques gouttes d’un « nectar d’immortalité » soient tombées de la cruche que transportaient les Dieux, après le retrait de la mer.

L’événement majeur de la fête est le bain rituel qui a lieu sur les rives du Gange et de la rivière de Yamuna. Les autres activités incluent des débats religieux, des chants, des rassemblements où l’on discute des différentes doctrines et les repas qui sont servis par milliers aux fidèles et aux pauvres.

On voit les gens arriver de toutes parts, inonder les gares ferroviaires, les routes, les ponts… Ils affluent vers les innombrables camps de tentes qui forment Kumbh City.

La force de ce rassemblement, c’est le peuple. Tous ces gens se présentent tels qu’ils sont : des villageois, des nomades, des hommes d’affaires, des hommes nus, des saints, des ascètes fumant de la ganja – il faut le savoir : aucune fête hindoue un tant soit peu importante ne se conçoit sans la présence de la ganja (le cannabis) ! – des riches, des pauvres, des jeunes, des vieux… Ils sont tous là, unis par la même foi. Ils marchent tous vers une même destination : le confluent entre les trois rivières, avec un même objectif : le bain sacré dans le Sangam.

Le réalisateur indien Pan Nalin s'est donc immergé au cœur de la Maha Kumbh Mela d'Allahabad et il a fait des rencontres étonnantes, filmé des personnages et des histoires incroyables. Un gamin de dix ans (orphelin ?) qui est ici pour faire des affaires (!), un débrouillard formidablement attachant qui se demande s'il deviendra Sâdhu (un sage) ou caïd dans la mafia de Bombay ; un vagabond qui vivait en ermite et qui a dû se réadapter au monde pour élever un nouveau-né qu'il a trouvé un jour à l'entrée de sa hutte ; un couple désespéré qui a perdu son fils dans la foultitude et qui le recherche jour et nuit, espérant qu'il ne fera pas partie des 5% de personnes jamais retrouvées ; un Sâdhu qui passe sa vie à fréquenter les temples et à rencontrer des Esprits, qui aime fumer la marijuana sacrée dans sa pipe en terre, qui croit que Bob Marley aurait pu être un Sâdhu…

Pour celui qui croyait au ciel comme pour celui qui n'y croyait pas, ce voyage sur les rives du Gange est une expérience étonnante.