Pour une poignée de dollars -12

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Deux bandes rivales, les Baxter, trafiquants d'armes, et les Rojo, qui font de la contrebande d'alcool, se disputent la suprématie et la domination de la ville de San Miguel, au sud de la frontière américano-mexicaine. Un étranger, vêtu d'un poncho, arrive à dos de mulet dans cette petite ville et s'immisce entre les deux bandes. Proposant d'abord ses services aux Rojo, l'étranger va très vite tirer profit des deux camps à la fois, à la grande joie du fabricant de cercueils Piripero.

Vos commentaires et critiques :

Joe, un tireur d'élite, arrive dans une bourgade mexicaine proche de la frontière, San Miguel. Deux bandes rivales, les Baxter et les Rodos, se disputent le contrôle de la région. Joe, qui assiste à un massacre de soldats mexicains par les Rodos, décide de tirer profit de la situation pour gagner quelques dollars. Il incite les bandits à se battre entre eux dans l'espoir de récupérer l'or que détient Ramon, le chef des Rodos. Un premier affrontement entre les bandits élimine une bonne partie des Baxter. Joe se charge de tuer lui-même les Rodos survivants. Une opération d'autant plus facile à imaginer que Joe a découvert le point faible du plus farouche des fils Rodos, son amour pour Marisol, une jolie Mexicaine.

Un film « historique », tourné dans le désert espagnol par un Italien malin. On est à l'aube des années 1960, période où le western américain est en plein déclin. Sergio Leone, qui se cache alors derrière un pseudo (Bob Robertson), le ressuscite avec ce remake violent d'un film de Kurosawa, qui connaîtra un succès international. L'histoire est celle d'une lutte entre deux familles rivales, dans une petite ville perdue. Un étranger y débarque, mi-sauveur, mi-fossoyeur.

Le film magnifie les décors, la musique (d'Ennio Morricone) et les acteurs, dont Clint Eastwood, remarqué dans une série télévisée, qui crève ici l'écran pour la première fois. Moins abouti et moins baroque que les deux autres films de la célèbre trilogie (Et pour quelques dollars de plus, Le Bon, la Brute et le Truand), ce western, orchestré comme un opéra, annonce les principales composantes du style Leone : outrance ironique des postures, gros plans pétrifiants, verve iconoclaste et regard cru sur la réalité du Far West. Le caractère impassible et l'ambiguïté du héros ajoutent du mystère à sa machination savamment exécutée. — Jacques Morice