La Quatrième voie

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Chauthi Koot dépeint l'atmosphère du Pendjab de 1984, faite de paranoïa, de méfiance et de peur.
Deux amis hindous tentent de rejoindre Amritsar ; cinq mois plus tôt, un fermier est contraint à tuer le chien de la famille. La condition humaine, celle de l'homme ordinaire écartelé entre les abus des militaires et la violence du mouvement séparatiste Sikh, lie ces deux histoires.

Vos commentaires et critiques :

 

L’Inde, l’un des pays à la plus grande production cinématographique mondiale (plus de 1.000 films par an) a fait de nouveau escale sur la Croisette. Au sein de son Pavillon du Village International et du Marché du Film, mais surtout dans deux films Un Certain Regard du 68e Festival de Cannes : La Quatrième Voie de Gurvinder Singh et Masaan de Neeraj Ghaywan (prix de l'Avenir Un Certain Regard et prix Fipresci de la même section). Deux films coproduits par la France grâce aux accords de coproductions signés entre l’Inde et 10 pays, dont six européens : la France, l’Allemagne, l’Italie, la Pologne, l’Espagne et le Royaume-Uni.
Penjab, 1984. Cette année là, cette région du nord de l’Inde vit dans une tension extrême : la violence du mouvement séparatiste Sikh, ajoutée à celle de la répression militaire, terrorise les citoyens ordinaires.
Pour revenir sur ce moment historique, le talentueux Gurvinder Singh prend le parti d’une mise en scène radicale, très atmosphérique, faite d’images fortes et de scènes laissant toute leur place au silence, à la fureur contenue, à l’obscurité éblouissante. Chacun des motifs du film (le train, la nuit, la campagne, la ferme, le chien qui aboie trop) est traité avec une gravité et une précision époustouflante, tirant parfois sur la longueur mais avec une maîtrise et une détermination qui forcent le respect.