Ningen

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M. Yoshino, vieux PDG à la recherche de l'amour perdu, doit sauver son entreprise de la faillite. Samouraï des Temps Modernes, il a repoussé ses limites au prix de son équilibre mental et ses quêtes ressemblent à s'y méprendre à deux légendes japonaises : celle du pari d'argent du Renard et du Raton Laveur, et celle de l'histoire d'amour des deux Dieux fondateurs du Japon…

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Burn out métaphysique

PDG, M. Yoshino voit sa société, créée voici 20 ans, s’effondrer. Dépressif, lorsqu’il ne se confie pas à son épouse Wajima ou à son meilleur ami d’origine chinoise Xiao Lee, heureux directeur d’un restaurant huppé du Quartier rouge de Tokyo, fondé il y a 10 ans grâce à l’argent des Yakusa, M. Yoshino s’abîme dans la boisson, fréquente les boîtes de nuit ou laisse son esprit vagabonder. Alors qu’il tente de se suicider, il est sauvé de justesse par son personnel. Son épouse le place dans un centre psychiatrique où il rencontre Mme Ayukawa qui lui dévoile l’histoire des dieux fondateurs du Japon tirée du Kojiki et Yukie et Hiromi qui, elles, écrivent le conte d’un renard et d’un raton laveur faisant le pari de voler l’or d’un homme riche. Bientôt, Yoshino se met à confondre sa vie et les deux récits…

Ce second film de Çağla Zencirci et Guillaume Giovanetti  (Noor – 2012), mêle en abyme et trois chapitres, avec une intelligence fascinante, éléments du réel (acteurs jouant leur propre rôle, sous leur nom et dans leurs propre lieux) et fiction, culture traditionnelle nippone et mythe d’Orphée et Eurydice, réalisme et fantastique sur des images flirtant le surnaturel pour créer un conte aussi émouvant que magique et néanmoins "humain" (Ningen en japonais).