Star Wars : le réveil de la force 3D TP

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Dans une galaxie lointaine, très lointaine, un nouvel épisode de la saga 'Star Wars', 30 ans après les événements du 'Retour du Jedi'.

Vos commentaires et critiques :

 

Allons droit au but : Star Wars : Le réveil de la force est un film divertissant, qui donne tout son sens à l'ambitieuse saga intergalactique créée par George Lucas il y a près de 40 ans. On retrouve les personnages mythiques de la première trilogie. Carrie Fisher reprend le rôle de Leia, la princesse, et Harrison Ford celui d'Han Solo. Ce septième volet marque un retour aux sources, avec de nombreuses références à la première trilogie sortie entre 1977 et 1983. On retrouve sans surprise les personnages mythiques de la Princesse Leia, qui a pris du galon, et Han Solo, qui a poursuivi sa route. Mais Le réveil de la force n'a rien d'un film nostalgique. Au contraire, il actualise cet univers en introduisant des effets visuels impressionnants ainsi qu'une nouvelle génération d'acteurs dont on reparlera souvent, dont l'excellente Daisy Riley dans le rôle de la débrouillarde Rey. On découvre aussi John Boyega dans le rôle d'un vaillant combattant et l'acteur Oscar Isaac qui se révèle sous un nouveau jour. Et il y a celui qui vole la vedette, peut-être trop souvent, un androïde attachant - sorte de Wall-E - qui s'appelle BB8. Le réalisateur J. J. Abrams réussit, comme il l'avait fait avec Star Trek, à redonner du coffre à une série poussiéreuse. Par rapport à la deuxième trilogie sortie au début des années 2000, les acteurs jouent juste dans des décors grandeur nature. Rappelons que George Lucas, le créateur de Star Wars, a vendu les droits de la franchise à Disney pour la somme de 4,4 milliards de dollars. On évalue à 200 millions de dollars le coût de production du Réveil de la force, un investissement qui pourrait permettre des recettes de 2 milliards de dollars. On n'a pas fini d'entendre parler de Star Wars. Lorsque ce film se termine, on a déjà hâte de voir la suite.

 

Critique de Oualid.B 

 Cela fait maintenant près de quarante ans que les spectateurs du monde entier ont découvert avec émerveillement le premier volet de la saga Star Wars. S’initiait alors un mythe inégalé dans son influence esthétique et narrative. Sanctuaire de séquences cultes et de musiques légendaires, la franchise de La Guerre des Étoiles a formaté les codes du cinéma populaire tel qu’on le connait. De son approche cognitive du plaisir spectaculaire, à son culte de la forme et de la technique, le mythe de Star Wars a visiblement toujours refusé de se faire enterrer. Après avoir bercé deux générations, la célèbre saga revient cette année avec un nouvel opus promettant le commencement d’une nouvelle trilogie qui s’annonce déjà passionnante. Un défi qui était loin d’être minimaliste se trouve alors relevé. Après le rachat par Disney de la firme de Georges Lucas, père du mythe, le monde entier redoutait la mutilation de l’univers. Star Wars VII : Le réveil de la force s’impose pourtant comme une réussite indéniable. Respirant la nostalgie, JJ Abrams accouche ici d’un opus malin qui saura mettre tout le monde d’accord.

Car oui, le dernier Star Wars mise sur un atout très sûr pour séduire : son universalité. Qu’on soit petit ou grand, fan de la première heure ou geek, il est quasiment impossible de bouder son plaisir devant cette nouvelle machine à émerveillement. Oscillant entre le sérieux des blockbusters actuels et l’humour décontracté old school propre à la trilogie originale, JJ Abrams fait tout pour que chacun trouve son compte. L’esthétique et l’atmosphère propres aux films originaux sont ici présentes dans chaque plan, chaque cadre du réalisateur qui nous livre un « film de fan pour fans ». Faisant preuve ici d’un savoir-faire évident, Abrams se complait dans une direction artistique somptueuse sachant prendre le pas sur les effets numériques comme dans le chef-d’œuvre de Lucas. Une direction artistique excellant grâce à un sens du détail maniaque conférant à ce nouvel opus un réalisme et une vie époustouflante. Sachant impressionner lorsqu’il le faut, Abrams se lance dans un spectacle numérique total et explosif dosé à souhait, utilisant principalement les effets numériques pour retravailler le scope démesuré des images de ses plans larges dont la composition est détaillée au maximum.

On l’aura vite compris, comme tout bon Star Wars, Le Réveil de le Force est doté de qualités techniques indéniables. Mais ce qui constitue fondamentalement la réussite de cet opus demeure son casting. Des anciens aux jeunes nouveaux, chaque acteur est à sa place. Si le cabotinage d‘Harison Ford est irrésistible à chaque réplique, la révélation incroyable de ce nouvel épisode sera la fascinante et charmante Daisy Ridley. Attachante dès ses premières apparitions, elle révèle l’autre objectif du film : poser les bases et le substrat émotionnel de nouveaux personnages servant ici de nouveaux enjeux dans le but de renouveler la saga pour les épisodes à venir. Un protagoniste féminin est ici mis en lumière très délicatement. Une héroïne qui comme celle des autres franchises à succès (Hunger Games, Divergente) apparaît immédiatement comme un brin de lumière se débattant dans un enfer en apparence indépassable. Cette figure émerveillante  digne des plus belles Spielberg face apparait d’office comme le principal repère moral et humain du spectateur dans cet univers constituant en réalité un terrain conquis d’avance du fait de ses multiples références. Exactement comme l’héroïne face au monstre de charisme Harison Ford, les spectateurs, jeunes comme vieux, redécouvrent à travers le regard illuminé de cette nouvelle beauté un univers qui n’attendait qu’eux.

Car oui, l’univers de Star Wars apparaît comme une énorme communauté en vase communicant avec ses fans. JJ Abrams en a conscience et se repose exclusivement sur le capital sympathie des anciens personnages de la saga pour structurer les pivots émotionnels de son récit. Un récit qui, contrairement à celui de la prélogie Star Wars, est rempli de péripéties qui s’enchainent avec une fluidité incroyable. Dès la séquence d’ouverture nous plongeant directement dans l’action, le spectateur n’a pas un instant de répit. Alternant traditionnellement plusieurs situations grâce au montage, la narration trouve très vite un langage fluide et une cohérence assurée en dépit de certains fils narratifs visibles. Même si la trame globale demeure calquée sur celle d’Un Nouvel Espoir, Abrams parvient à se démarquer de ce qui pourrait ressembler à un remake fantôme en dosant avec intelligence son rythme scénaristique. Alternant des péripéties s’enchainant efficacement et des séquences d’échanges irrésistibles entre les anciens personnages (capables, contrairement aux films de Lucas, de ne pas complètement vampiriser la narration) l’écriture se révèle dans les grandes lignes assez inspirées.

Ce qui demeurera la grande force de ce nouveau Star Wars sera incontestablement son ton, générant toute la nostalgie des anciens épisodes. S’imposant comme un film très sentimental et humain, sans renier le fond mélancolique et sérieux de l’histoire, Le Réveil de la Force parvient à retrouver la touche unique des blockbusters des années 1980, celle qui génère le plaisir de l’évasion et de l’aventure humaine. Des films qui émerveillaient à travers les défis qu’ils lançaient aux héros, personnages émerveillant, nous impliquant à leur côté à travers leur humour ou leur courage. Toutes les bases pour que la magie opère sont là, tout est bien calibré, dosé, la mécanique est touchante intuitivement, livrée au bon vouloir du spectateur. JJ Abrams mise en réalité plus sur le pouvoir de fascination intrinsèque d’un mythe qu’il suffit de réveiller simplement que sur un réel renouvèlement de l’univers. La démarche est simple, et elle marche.