Captain America : Civil War 3D -12

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Steve Rogers est désormais à la tête des Avengers, dont la mission est de protéger l’humanité. A la suite d’une de leurs interventions qui a causé d’importants dégâts collatéraux, le gouvernement décide de mettre en place un organisme de commandement et de supervision. Cette nouvelle donne provoque une scission au sein de l’équipe : Steve Rogers reste attaché à sa liberté de s’engager sans ingérence gouvernementale, tandis que d’autres se rangent derrière Tony Stark, qui contre toute attente, décide de se soumettre au gouvernement.

Vos commentaires et critiques :

Dommages collatéraux 

C'est le début d'une nouvelle ère. La phase 3, les affrontements, les déchirements, une sorte d'aboutissement. CIVIL WAR marque clairement le coup, comme l'aube d'une fin proche, celle de héros que l'on connaît depuis 2008 et le premier IRON MAN. Avant de se faire botter les fesses par le redoutable Thanos (dans AVENGERS 3), les vengeurs s'affrontent pour dissension, par amitié, par ego.
Enlevons les critiques acerbes sur le non-respect du comics : oui, il n'a que peu de points communs avec lui. Il s'affranchit même de sa raison initiale pour partir dans des virages émotionnels forts. Ils sont tous là (hormis THOR et HULK) et ils s'affrontent. La première séquence, exceptionnelle de rythme et d'intensité laisse déjà bouche bée. Vient ensuite la remise en question après un nouvel incident lors de cette fameuse mission. Les frères Russo, à qui l'on doit CAPTAIN AMERICA 2, foncent à un rythme effréné, ne regardant jamais derrière, enchaînant les rebondissements à tel point qu'ils pourront parfois sembler confus. Mais qu'importe l'essentiel est ailleurs. Voir un Tony Stark plus sombre et rongé par les remords (les armes qu'il vendait auparavant, Ultron qu'il a crée), renouvelle le personnage avec efficacité. Surtout, il se trouve pour la première fois du bon côté de la loi à la différence de Captain America, qui refuse de voir ses libertés se réduire et voulant également protéger son ami, Bucky Barnes, le soldat de l'hiver. Les frères Russo ont été remarquables dans la gestion des très nombreux personnages, chacun ayant une raison d'exister dans ce conflit, certains ne participant qu'à l'action.
En cela, les deux nouveaux héros intégrés sont géniaux ! Black Panther, aux sentiments nobles mais hanté par la vengeance, est un personnage extrêmement intéressant dont on attend l'heure de gloire dans son film solo, prévu pour février 2018. Mais celui qui remporte la mise est sans conteste Spider-man. Incarné par Tom Holland, plus jeune acteur ayant incarné le héros, il réussit, en quelques séquences, à impressionner son monde. Taquin, sentimental, curieux, fougueux, Peter Parker donne le ton jusque cette grande scène de l'aéroport, l'une des meilleures séquences de tous les films MARVEL. Redoutablement animé, Spidey n'a jamais semblé aussi vif, ses mouvements aussi fluides. L'affrontement est dantesque et sa confrontation avec Ant-man restera culte. Dire qu'on attend Spidey en solo, prévu pour juillet 2017, est un doux euphémisme.
Lorsque CIVIL WAR se termine, on est conquis par un divertissement encore une fois magnifiquement huilé. Reste que le manque de vraie rupture dramatique reste préjudiciable. On se dit que la fin ne renouvelle finalement pas trop l'histoire dans son entier, ce que nous avaient promis les cinéastes. Le studio semble paralysé à dépasser un cap et offrir une saillie nette. Reste que cette phase 3 commence merveilleusement bien et que la suite contient des promesses : DOCTOR STRANGE en fin d'année, et une année 2017 étincelante avec LES GARDIENS DE LA GALAXIE 2, SPIDER-MAN et THOR 3, RAGNAROK.

Remarquable d'intensité et de morceaux de bravoure admirablement filmés, CIVIL WAR est une grande réussite qui pêche parfois par manque d'audace mais qui se renouvelle aussi sur certains points. Un paradoxe qui s'affranchira probablement dans les suites !

Publié par Romain Jankowski (L'Antre du cinéphile)