Taken 3

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L'ex-agent spécial Bryan Mills voit son retour à une vie tranquille bouleversé lorsqu'il est accusé à tort du meurtre de son ex-femme, chez lui, à Los Angeles. En fuite et traqué par l'inspecteur Dotzler, Mills va devoir employer ses compétences particulières une dernière fois pour trouver le véritable coupable, prouver son innocence et protéger la seule personne qui compte désormais pour lui – sa fille.

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Taken 3 est annoncé comme étant le dernier opus de la trilogie Taken démarrée en 2008 avec le très satisfaisantTaken premier du nom, qui permettait au studio EuropaCorp de marquer une nouvelle fois d’une pierre blanche son nom au box-office américain. Studio qui se sert des grosses productions afin d’amasser de l’argent avant de le distribuer en partie dans divers projets indépendants français tels que Jack et la Mécanique du Cœur ou encore internationaux comme The Homesman, EuropaCorp ne pouvait laisser la saga Taken dans un tiroir. Voici donc le troisième épisode que personne ne souhaitait voir, mais qui est bel et bien dans nos salles françaises. Réalisé une nouvelle fois par Olivier Megaton, l’avantage d’une saga comme Taken est de permettre à Olivier Megaton de faire ce qu’il souhaite sur ces films-là, afin qu’il ne vienne pas nous embêter avec d’autres projets qui pourraient encore plus nous embarrasser. C’est exactement le même procédé que lorsqu’on emmène un enfant au parc afin qu’il laisse place à son imagination et qu’il puisse jouer avec ses amis sans nous embêter. La comparaison est facile, mais elle est très drôle il faut avouer. Jeter des pierres à un metteur en scène c’est bien beau, mais finalement ce Taken 3 est-il aussi mauvais qu’on pouvait le présager à la simple vue de la navrante qualité du second opus ?

Le Transporteur 3, Colombiana, Taken 2 et maintenant Taken 3, c’est officiel, Olivier Megaton fait partie intégrante et prend même la place du chef dans le groupe très fermé des metteurs en scène aux filmographies ne comportant que des navets. Parce que oui, Taken 3 comme ses ainés, ne sont pas des séries b ou des nanars, ce sont de véritables navets. À savoir, des longs-métrages aux scènes d’actions surréalistes et aux scénarios absurdes, mais qui se prennent malgré tout au sérieux. On ne prend pas le spectateur pour l’idiot qu’il n’est pas, on lui prend simplement son argent et quelques neurones au passage. Déjà que l’être humain est généralement pas généreux en neurones, avec des films comme ceux-ci, c’est la catastrophe assurée pour les futures générations. Réalisateur qui ne sait pas travailler l’image et se contente de filmer l’action en plan serré dans le but de jouer sur le montage pour créer une dynamique de film d’action, Olivier Megaton torche (aucun autre mot ne peut aussi bien qualifier le film) chaque plan de son film et n’essaye à aucun moment de faire un beau plan. Gestion de l’environnement, de la lumière, absolument aucun élément n’est utilisé à bon escient afin d’offrir le minimum syndical à un film dont le point majeur aurait dû être son aspect visuel afin que les scènes d’actions et de courses-poursuites soient lisibles et agréables à regarder.

Au contraire, le réalisateur, malheureusement français, n’a toujours pas compris d’où provient l’essence d’une bonne scène d’action. Plus c’est rapide, mieux est la scène. Voilà le mot d’ordre mis en vigueur par le réalisateur et le monteur attitrés du film. Avec une moyenne d’un plan à la seconde, on peut vous garantir que les plans sont indénombrables et les scènes d’action illisibles au possible. Toujours plus fort, afin de rendre l’action encore plus brouillonne qu’elle ne l’est déjà, on va jusqu’à retrouver un montage parallèle au sein même d’une course poursuite. Toujours en plan serré, on alterne entre les plans sur les poursuivants et sur le poursuivi. C’est astucieux, car ne voyant pas où se situe(nt) le ou les personnage(s) à cause de la durée du plan qui est toujours réduite à moins d’une seconde afin d’en enchaîner le plus possible en un minimum de temps, ils peuvent très bien tourner une course poursuite dans des pays différents, le spectateur y verrait que du feu. Oui c’est idiot, mais je suis la logique irréprochable du film. De plus, cette rapidité dans l’enchaînement des plans permet également au film de perdre en intensité à cause d’une bande sonore qui ne suit pas l’action. Les sons sont par moments désynchronisés de l’image, de ce fait, le spectacle comique est garanti à la fois grâce à cet immonde montage qui fait office de cache-misère, mais également par le biais du son. C’est ce qu’on pourrait appeler le bouquet final.

« C’est ici que tout s’achève. » C’est sur cette simple, mais qui fait très plaisir, « tagline » que repose le long-métrage. Construit autour d’un scénario aux rebondissements téléphonés et dans lequel les personnages ne sont plus que des caricatures d’eux-mêmes, car interprétés par des acteurs qui n’y croient plus depuis plusieurs années, mis à part un Liam Neeson qui donne toujours tout, Taken 3 est un film fantôme, un film qui promeut les ventes de médicaments contre les maux de tête. Monté à la truelle afin de permettre au montage de faire office de cache-misère pour ne pas mettre en évidence la médiocrité de la réalisation d’Olivier Megaton et sa mise en scène archaïque, sans intérêts ni originalité, le long-métrage n’est qu’une succession de plans tous plus illisibles les uns que les autres. On a pas l’habitude d’être méchant, mais Taken 3 est effarant de nullité, car a la prétention de se prendre au sérieux à chaque instant alors que tout ce qu’il entreprend n’est destiné qu’à faire parti d’une série b décomplexée à défaut d’être originale.