Il est des films… Le cinéma asiatique

Francettea demandé le 31-08-2011 à 01:29 
Cette semaine, j’aimerais vous parler d’un film qui est un véritable enchantement : « In the mood for love » de Wong Kar-Wai.

Ce qui fait la beauté du film, c’est d’abord ses acteurs, en premier lieu Maggie Cheung, divinement belle dans ses robes chinoises colorées et ensuite Tony Leung en voisin respectueux… L’idylle qui se noue entre les deux héros du film est suggérée, jamais appuyée, mais évidente… D’autant plus qu’il y a la musique, envoûtante, enveloppante, qui accompagne toutes les scènes clés du film. Ainsi, celle où Su Li-zhen (Maggie Cheung) sortie de son appartement pour acheter à dîner croise Chow Mo-Wan (Tony Leung) dans la ruelle en escaliers où se trouve leur maison est inoubliable. Ils échangent deux phrases banales mais semblent se déplacer au rythme de la musique qui les accompagne.
Ce film est vraiment un grand moment de cinéma.

Le cinéma de Wong Kar-Wai ne se limite évidemment pas à ce film, j’ai aussi beaucoup apprécié « Les anges déchus » et « 2046 ».

Mais je ne peux parler de cinéma asiatique sans évoquer deux cinéastes japonais qui sont pour moi parmi les plus grands : Yasujiro Ozu que j’admire depuis très longtemps et Mikio Naruse que j’ai découvert beaucoup plus récemment.

Le film d’Ozu que je me passe lorsque je suis fatiguée des mouvements de caméra des films qui semblent tournés par des réalisateurs de clips vidéos, est « Le voyage à Tokyo » où un couple âgé rend visite à ses enfants résidant dans la capitale. Il n’y a presque que des plans fixes, quasiment pas d’action mais les relations entre les générations, le fossé qui se creuse entre les jeunes et les anciens sont au cœur du film et c’est universel.
Un site est entièrement dédié à Ozu, il est en anglais mais est très bien illustré et très documenté : Ozu-san.com (http://www.a2pcinema.com/ozu-san/).

Quant à Mikio Naruse, je l’ai découvert grâce à la télévision. En 2009, Ciné Cinéma Classics a présenté un cycle dédié à ce metteur en scène et ce fut une véritable révélation. Ce qui fait la particularité de Naruse, c’est le fait que dans ses films, ce sont les femmes qui ont les plus beaux rôles. Il nous montre la place des femmes dans la société japonaise et comment elles essaient de s’en sortir dans un monde dominé par les hommes. Un film admirable illustre cette situation : « Quand une femme monte l'escalier ». Ce film, comme plusieurs autre des Naruse, bénéficie de l’interprétation d’une très grande actrice japonaise, Hideko Takamine.

Il y a naturellement bien d’autres réalisateurs asiatiques, au Japon, en Chine, en Corée, en Inde… mais ma chronique, comme je l’ai dit dès le départ est totalement subjective.

J’attends donc vos réactions, annoncez vos préférences , faites vos commentaires.

Au plaisir de vous lire et à bientôt.

Francette

Comme toujours vous pouvez retrouver les fiches des films évoqués ci-dessus :
http://www.bdfci.info/film/5447/ (In the mood for love)
http://www.bdfci.info/film/44433/ (Les anges déchus)
http://www.bdfci.info/film/11767/ (2046)
http://www.bdfci.info/film/5862/ (Le voyage à Tokyo)
http://www.bdfci.info/film/11855/ (Quand une femme monte l'escalier)