Benoît Jacquot

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  • Date de naissance : non renseignée
  • Benoît Jacquot est un jeune cinéphile de 17 ans lorsqu'il débute au cinéma comme assistant de Bernard Borderie sur un film de la série des Angélique. Au début des années 70, il tourne beaucoup pour la télévision, des documentaires (Jacques Lacan psychanalyse I et II) aussi bien que des adaptations d'oeuvres de Kafka ou Blanchot. Assistant de Marguerite Duras sur Nathalie Granger et India Song, Benoit Jacquot choisit, pour son premier film, L' Assassin musicien en 1975, de porter à l'écran un roman de Dostoievski. La mise en scène très dépouillée et la diction atone des comédiens semblent faire de ce cinéaste exigeant un héritier de Bresson, une impression que vient confirmer son deuxième opus, Les Enfants du placard. Mais le plus souvent, les films austères de Jacquot peinent à emporter l'adhésion de la critique et du public, y compris Les Ailes de la colombe (1981), ambitieuse adaptation de James avec Isabelle Huppert et Dominique Sanda. A la fin des années 80, c'est en fait grâce à ses travaux autour du théâtre, et destinés à la télévision, que le cinéaste est particulièrement remarqué, notamment le limpide Elvire Jouvet 40.Avec La Désenchantée, Jacquot prend, en 1990, un nouveau départ. Inspiré par une débutante nommée Judith Godrèche, il signe l'émouvant portrait d'une adolescente exaltée. C'est autour d'une autre jeune comédienne, Virginie Ledoyen, qu'il construit ensuite La Fille seule (1995), oeuvre épurée qui lui vaut les éloges de la presse internationale. Avec Le Septième Ciel, il fait un nouveau pas vers le grand public et dès lors, les stars se bousculent pour être devant sa caméra : Huppert (L' Ecole de la chair, présenté à Cannes en 1998), Adjani (Adolphe) ou encore Deneuve (le téléfilm Princesse Marie). Le sentiment amoureux est son thème de prédilection, mais Jacquot, devenu un des auteurs les plus prolifiques du cinéma français, fait surtout preuve d'un électisme rare : après un nouveau détour par le théâtre (La Fausse Suivante, fausse captation et brillant exercice de style) il signe un film d'époque sur la vie de Sade (2000), mais aussi un opéra (Tosca), et continue de surprendre avec A tout de suite (2004), récit d'une cavale tourné en noir et blanc et en DV avec sa nouvelle muse, Isild Le Besco.