Née dans la ville nippone de Nara, Naomi Kawase étudie à l'Ecole de Photographie d'Osaka, puis y enseigne pendant quatre ans. Elle se lance alors dans la réalisation avec le documentaire ÉTREINTE/DANS SES BRAS en 1992. Suit une série de moyens métrages et de documentaires, de WHITE MOON (1993) à THE WEALD (1997), en passant par L'ESCARGOT (1994), dans lesquels elle visite souvent ses proches ou ses relations avec les autres. Elle se fait instantanément connaître à Cannes en 1997 avec son premier long métrage de fiction, SUZAKU qui y reçoit la Caméra d'Or. L'histoire d'une famille condamnée à la misère dans une région sinistrée. Elle voyage à nouveau avec HOTARU (2000) primé à Locarno, SHARA (2003) et LA FORÊT DE MOGARI (2007) en compétition cannoise, où elle saisit avec force et sensibilité des moments de vie, des éclairs d'énergie, des rayons de soleil dans la grisaille du monde, avec une place grandissante des éléments et de la nature. Côté documentaire, elle filme sa correspondance avec le cinéaste Hirokazu Kore Eda, les derniers jours de son ami Kazuo Nishii (LA DANSE DES SOUVENIRS, 2003) comme sa nouvelle maternité (NAISSANCE ET MATERNITÉ, 2006). Sa fiction inédite en France NANAYOMACHI (2008) suit la nouvelle vie d'une jeune japonaise en Thaïlande, avec aussi l'acteur français Grégoire Colin. Après son documentaire autobiographique, elle filme la naissance chez les autres avec GENPIN, LA MATERNITÉ DANS LES BOIS (2010). Retour en compétition sur la Croisette pour HANEZU, L'ESPRIT DES MONTAGNES (2011), portrait d'êtres qui tentent de prolonger les aspirations de leurs grands-parents dans un monde où les préoccupations ont changé.
