Les Baronnes -12

Dans le quartier de Hell’s Kitchen en 1978, résident trois épouses de mafieux irlandais envoyés en prison par le FBI. L’air de rien, ces trois femmes reprennent les affaires mafieuses en main et se révèlent, contre toute attente, particulièrement douées. Qu’il s’agisse de collecter l’argent du racket ou d’éliminer la concurrence…au sens propre du terme.

Vos commentaires et critiques :

À la fin des années 70, à New York, le FBI envoie derrière les barreaux trois bonzes de la petite mafia locale. Les épouses décident alors de reprendre en main les affaires de leurs maris et se révèlent très douées quand il s’agit de faire de l’extorsion et d’intimider ceux qui tentent de rivaliser avec elles du côté de l’escroquerie. Rapidement, ces femmes deviendront les reines du quartier Hell’s Kitchen.Ce film est une adaptation de la série de bandes dessinées The Kitchen, d’Ollie Masters et Ming Doyle, aux éditions Vertigo. Mais ce qui m’attirait dans ce film c’est surtout la distribution, avec Melissa McCarthy que j’adore dans tout ce qu’elle fait. Elle peut jouer autant la comédie que le drame. Dans ce cas-ci, elle est extrêmement crédible dans le rôle de la femme soumise à son mari, qui prend sa vie en main au départ de celui-ci pour la prison. Elle devient la tête pensante de ce trio de femmes qui prennent la relève dans la business familiale, dans la mafia irlandaise, au plus grand désarroi des hommes qu’elles détrônent.
On découvre également deux autres actrices de très grand talent, avec Tiffany Haddish (qui tente de faire une place aux femmes noires dans des postes de décisions) et Elisabeth Moss (qui donne des frissons à la voir dépecer un cadavre avec un sang-froid exemplaire).Car bien que ce film soit un drame policier, avec beaucoup d’action et une bonne dose d’humour noir, il y a surtout de l’intimidation, des tueries, de règlements de comptes, bref ce n’est pas de tout repos à regarder.
Il est certain que par moment, cela manque un peu de crédibilité, mais vu que c’est basé sur une bande dessinée, on peut aisément laisser son cerveau à off pour être tout simplement diverti par cette histoire et célébrer l’émancipation des femmes, et s’émerveiller devant la reconstitution du New York des années 70, alors que dans les quartiers malfamés de l’époque le crime organisé y est omniprésent, avec toute la corruption que ça implique. La réalisatrice Andrea Berloff, dont c’est le premier long métrage, fait un excellent travail pour recréer cette ville et nous divertir avec cette histoire de gangster au féminin, avec une trame sonore des plus entraînantes, qui s’agence bien à ce qui est raconté.