Godzilla II Roi des Monstres 3D

L'agence crypto-zoologique Monarch doit faire face à une vague de monstres titanesques, comme Godzilla, Mothra, Rodan et surtout le redoutable roi Ghidorah à trois têtes. Un combat sans précédent entre ces créatures considérées jusque-là comme chimériques menace d'éclater. Alors qu'elles cherchent toutes à dominer la planète, l'avenir même de l'humanité est en jeu…

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Godzilla, plus imposant et impressionnant que jamais, prend d'assaut les salles de cinéma ce. Dans ce nouvel opus, il se mesure à d'autres monstres tout aussi formidables, dont une super créature à trois têtes, qui lui donne du fil à retordre. Heureusement, l'énorme bête née il y a plus de 60 ans se trouve du côté des humains. Pour l'instant, du moins...
Le film reprend pratiquement là où Godzilla, de Gareth Edwards, a pris fin en 2014. On se retrouve cinq ans plus tard, mais les blessures laissées par l'incursion du reptile géant dans San Francisco sont encore béantes. Entre les mains du réalisateur Michael Dougherty (Trick 'r Treat, Krampus), qui était fasciné par Godzilla en grandissant, l'univers du roi des monstres prend de l'expansion. Les amateurs de ce genre de long métrage sont gâtés : des créatures colossales maîtrisées à différents endroits dans le monde, par l'organisation secrète Monarch, prennent vie et sont relâchées par des éco-terroristes dans le but avoué de rétablir un certain équilibre sur la planète (après l'avoir pratiquement détruite). Ces titans démontrent un potentiel destructeur impressionnant, tout particulièrement King Ghidorah, le plus effrayant avec ses trois têtes hideuses et ses puissantes mâchoires. Il y a aussi la lumineuse Mothra, et Rodan, énorme créature volante. Ceux-ci, comme Godzilla, figurent parmi les créations les plus populaires du studio japonais Toho. Warner Bros. Pictures et Legendary Pictures, qui ont jeté les bases de leur « Monsterverse » avec les longs métrages Godzilla (2014) et Kong : Skull Island (2017), poussent plus loin la note. Mieux vaut mettre tout sens critique de côté. On est là pour voir du spectacle, du bruit et une 3D spectaculaire. Comme il se doit, l'accent est mis sur les gigantesques créatures, qui piétinent tout sur leur passage et ne font qu'une bouchée de ceux qui osent les attaquer. Or, le personnage suscitant le plus d'émotions s'avère Godzilla lui-même, qui vient plusieurs fois sauver in extremis ceux qui tiennent les rôles principaux et se lance à la défense des pauvres humains. Dans le chaos, Michael Dougherty, aussi coscénariste, Nous embrouillent un peu. Qui meurt ? Qui survit ? On ne s'en inquiète pas vraiment dans le tourbillon de l'action. On apprend ainsi qu'une chercheuse (Sally Hawkins) est morte quand on voit l'information affichée à l'écran, sous sa photo. On reste impassible devant l'ampleur des dégâts causés par les énormes bêtes, à différents endroits dans le monde, que montrent des bulletins de nouvelles impersonnels.
Les acteurs font de leur mieux. Kyle Chandler (The Wolf of Wall Street, Argo), Vera Farmiga (Up in the Air, The Conjuring), qui joue son ex-femme bouleversée par la mort de leur fils dans le sillage de Godzilla en 2014, et Millie Bobby Brown (Stranger Things), qui interprète leur fille débrouillarde, pataugent tant bien que mal dans le drame qui est le leur. O'Shea Jackson Jr. (Straight Outta Compton, Long Shot) et Ken Watanabe (Inception, Godzilla) se démarquent également.
Mais il n'y a aucun doute : les véritables vedettes du film sont les créatures plus grandes que nature qui s'y affrontent en crachant du feu ou en unissant leurs forces dans une atmosphère souvent glauque. La suite est déjà prévue : Godzilla vs Kong, qui sera lancé en 2020. Les amateurs de monstres sont servis.