La Taverne de la Jamaïque -12

À la mort de sa mère, la jeune Mary Yellard part en Cornouailles retrouver la seule famille qui lui reste : sa tante Patience et son mari Joss. Ce dernier est le tenancier de la taverne de la Jamaïque, un lieu à la réputation des plus sordides, repaire des brigands du coin. Le soir de son arrivée, Mary sauve la vie d'un des malfrats, Jem Trehearne, accusé d'avoir volé une part de leur dernier butin. Tous deux parviennent à s'échapper de la taverne et trouvent refuge chez l'excentrique juge Pengallan. Mais ils ignorent que ce dernier est en réalité le chef des bandits, à la tête de toutes les opérations de pillage…

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À la mort de sa mère, la jeune Mary Yellard part en Cornouailles retrouver la seule famille qui lui reste : sa tante Patience et son mari Joss. Ce dernier est le tenancier de la taverne de la Jamaïque, un lieu à la réputation sordide, repaire des brigands du coin. Le soir de son arrivée, Mary sauve la vie d’un des malfrats, Jem Trehearne, accusé d’avoir volé une part de leur dernier butin. Tous deux parviennent à s’échapper de la taverne et trouvent refuge chez l’excentrique juge Pengallan. Mais ils ignorent que ce dernier n'est pas un personnage recommandable, loin de là…

Réalisé en 1939, La Taverne de la Jamaïque est le dernier film de la période britannique d’Alfred Hitchcock. Il a déjà signé un contrat avec le producteur David O. Selznick qui va lui ouvrir les portes de Hollywood. En attendant son départ, il décide d’adapter un roman d’aventures écrit en 1936 par Daphné du Maurier, grand succès de librairie. Il s’agit de la première adaptation hitchcockienne de la romancière britannique, avant Rebecca qui sera l'année suivante son premier film américain, et Les Oiseaux en 1963. Ce projet-ci lui a été apporté par l'acteur Charles Laughton (génial dans le rôle de l'inquiétant et tonitruant Juge Pengallan) qui vient de co-fonder sa société de production.

La Taverne de la Jamaïque est une œuvre singulière dans la filmographie du réalisateur, ses œuvres se situant davantage du côté du film d’espionnage ou de l’intrigue policière que du récit d’aventures en costumes. Hitchcock réalise ici une œuvre personnelle qui met en avant un certain nombre de ses thèmes de prédilection – la question des faux-semblants, de la dualité des personnages, l’innocence bafouée – en optant pour une esthétique proche de l’expressionnisme qui sied merveilleusement à ce récit aux accents gothiques.