Taxi Sofia

Lors d’un rendez-vous avec son banquier, un petit entrepreneur qui travaille comme chauffeur de taxi pour arrondir ses fins de mois découvre que le montant du pot de vin qu’il doit verser pour obtenir son prêt a doublé. Il va se plaindre auprès d’un comité d’éthique, mais au lieu d’agir contre ce chantage, celui-ci exige sa part du gâteau. Désemparé, l’homme tue le banquier et se suicide. Le drame suscite un débat national à la radio au sujet du désespoir qui a saisi la société civile. Pendant ce temps, cinq chauffeurs de taxi et leurs passagers roulent dans la nuit, chacun dans l’espoir de trouver un avenir meilleur – d’emprunter une nouvelle direction.

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CANNES 2017: UN CERTAIN REGARD

Taxis de nuit

Stephan Komandarev s’est fait connaître avec le road movie The World is Big (2008), premier long bulgare nommé à l’Oscar du meilleur film étranger en 2010, distribué dans 93 pays et couronné de 35 prix dans les festivals internationaux. Auteur des documentaires Bread Over the Fence (2002), Alphabet of Hope (2003) et The Town of Badante Women (2009), il signe avec Directions un drame social coproduit avec la Macédoine et l’Allemagne, pour 600000 €, qu’il a écrit avec Simon Ventsislavov. "Dès le tout début, raconte Komandarev, nous avons écumé les rues de Sofia, tous les soirs, afin de commencer notre enquête et d’organiser des premières rencontres avec des chauffeurs de taxi, dans le but de recueillir des anecdotes authentiques et d’explorer en profondeur l’univers particulier des taxis de nuit, ce qui a nourri notre inspiration. Nous avons décidé de tourner chacun de ses six sketches en un seul plan séquence, de façon à en accroître le réalisme. Mais il nous fallait trouver des trajets spécifiques à chaque épisode, les différents itinéraires devant correspondre précisément à la durée de la séquence prévue et, en même temps, nous entraîner à travers des artères à la fois suffisamment éclairées et dépourvues de dénivellations. J’ai donc passé des mois à écumer les rues de la ville avec mon chef opérateur et mon décorateur, puis les acteurs se sont joints à leur tour à ces promenades nocturnes qui ont tenu lieu de répétitions. Grâce au soin particulier que nous avions accordé à la pré-production, le tournage proprement dit s’est avéré plus facile que prévu."