Lego Batman, le film 3D TP

Batman est enfin le héros de son propre film ! Mais la situation a bien changé à Gotham – et s'il veut sauver la ville des griffes du Joker, il lui faudra arrêter de jouer au justicier masqué et découvrir le travail d'équipe ! Peut-être pourra-t-il alors se décoincer un peu…

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"Iron Man_est_naze"

Portés par les 469,2 millions $ engrangés par Le film La Grande aventure de Lego en 2014, les studios Warner ont décidé de capitaliser sur Batman avec Lego Batman le film, puisqu'ils possèdent les droits d'adaptation de ce personnage de DC Comics (Ben Affleck est son interprète actuel dans les films en prises de vues réelles).
En conservant l'esprit irrévérencieux du premier long métrage, les cinq scénaristes (Seth Grahame-Smith, Chris McKenna, Erik Sommers, Jared Stern et John Whittington) ont fait du bel ouvrage. S'inspirant visiblement de Deadpool (qui n'a pas fini de faire des émules) tout en respectant une volonté de plaire aux enfants, le générique d'ouverture annonce immédiatement la couleur. Batman, de sa voix grave (il est doublé, en version originale par Will Arnett) commente l'écran noir du début et les logos. Une fois le quatrième mur brisé (comme dans Le film Lego, d'ailleurs), on sait que tout peut arriver et que l'homme chauve-souris ne se prendra pas trop au sérieux.
L'intrigue et les dialogues sont donc construits en conséquence, en assumant pleinement la caricature, tout en respectant certains éléments bien connus du passé du super héros. Batman / Bruce Wayne est donc un personnage solitaire - il refuse tout lien durable avec autrui -, ses uniques interactions se limitant à celles avec son fidèle majordome Alfred (voix de Ralph Fiennes) et avec... son ordinateur (voix de Susan Bennett, créditée au générique sous le nom de Siri!). Or, comme le commissaire Gordon (voix d'Hector Elizondo) prend sa retraite, c'est sa fille Barbara (Rosario Dawson) qui va le remplacer. Mais la jeune femme est partisane d'une collaboration d'égal à égal avec Batman, qui a donc l'impression de perdre sa place unique d'ultime défenseur de Gotham. En parallèle, Dick Grayson (voix de Michael Cera), un orphelin, se retrouve à être adopté par mégarde par le justicier.
Évidemment, ce n'est pas parce que Batman a des soucis personnels et émotifs que les méchants cessent leurs activités criminelles! Le Joker (voix de Zach Galifianakis) veut absolument être reconnu par le super héros comme son adversaire de choix. La jalousie et la rivalité entre Batman et Superman (Channing Tatum) sont habilement exploitées et fait l'objet d'une quantité non négligeable de plaisanteries bien troussées.
La première moitié de ce film d'animation est enlevante, à l'image de la production précédente. Le nombre de personnages inclus est impressionnant, le délire est présent - on a droit à Sauron (voix de Jemaine Clement), King Kong (Seth Green) et Voldemort (Eddie Izzard) pour ne citer qu'eux -, la magie et l'imagination inhérentes aux briques de construction sont bien présentes. Que manque-t-il pour faire de ce Lego Batman le film l'égal de La Grande aventure de Lego ? Une fin aussi émouvante, ce «facteur wow» qui nous avait laissés éblouis, ému, l'esprit tourbillonnant de souvenirs. Pas grave, la dose de divertissement léger opère malgré tout... mais uniquement le temps des 104 minutes de la projection.