Ludwig - Le crépuscule des Dieux TP

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L'univers baroque et fastueux de Louis II de Bavière. En 1864, le jeune monarque est âgé de 19 ans lorsqu'il monte sur le trône. Dédaignant la politique pour la musique, il rencontre Richard Wagner à qui il voue une admiration sans bornes. En 1867, conscient de son homosexualité refoulée et déçu par Wagner, il rompt ses fiançailles avec Sophie de Bavière. Son comportement inquiète le peuple ainsi que sa folie architecturale qui vide les coffres du trésor. Sa santé mentale empirant, on tente de le faire interner.

Vos commentaires et critiques :

Attention chef-d'œuvre exceptionnel. 4 heures de perfection.
Lorsqu'il monte sur le trône de Bavière Louis, il est alors âgé de dix-neuf ans. Passionné de littérature et de musique, la politique ne l'intéresse nullement. En mai 1864, il fait la connaissance du dieu de ses rêves : Richard Wagner, du chef d'orchestre Hans von Bülow et de sa femme Cosima, qui est la fille de Liszt. Louis subvient à leurs besoins, mais ignore les relations entre Richard et Cosima. Il se sent trahi lorsqu'il apprend la vérité et invite le compositeur à quitter Munich.
Louis se désintéresse de la guerre déclarée avec la Prusse, et s'attache à sa cousine, l'impératrice d'Autriche, qu'il adore. Mais, déçu par cette dernière, il annonce ses fiançailles avec la sœur de la souveraine, Sophie, qu'il va refuser d'épouser pour se tourner vers son attaché au service Richard Horning.
Louis II commande la construction de plusieurs châteaux. Méprisé par ses ministres, le roi se retire dans ses châteaux et invite l'acteur Joseph Kainz dont il est épris. Une enquête signée par plusieurs médecins le déclare fou et Louis se trouve interné au château de Berg. Le 13 juin 1886, au soir, il sort en promenade accompagné du professeur Gudden. Plus tard, les corps des deux hommes seront retrouvés dans le lac.
« Le Ludwig de Visconti appartient d’emblée à cette catégorie de films plus grands que le cinéma, plus audacieux que leur époque et dont la seule existence est un défi au prosaïsme du quotidien, au matérialisme du siècle. On comprend sans peine l’attirance de Visconti pour Ludwig. Bien sûr, l’un n’est pas l’autre et Visconti, bien loin de s’en détacher, s’est toujours confronté à son époque. On a voulu voir en lui le précurseur du néoréalisme et son cinéma fut volontiers social avant d’être moderne. Reste qu’au soir de sa vie, au moment de s’interroger sur son existence et la finalité de sa pratique du cinéma, il ôte les masques successifs derrière lesquels, films après films, il s’est dissimulé. »
Olivier Assayas