Il est des films... Une délicieuse comédie

Francettea demandé le 27-09-2011 à 20:23 
Ce dimanche, les programmes de la TV n’avaient rien de bien attirants pour moi à première vue, lorsque j’ai remarqué que Ciné+ Classic avait la bonne idée de présenter « Ninotchka » d’Ernst Lubitsch.

Redécouvrir cette merveilleuse comédie était une occasion unique, à ne pas manquer. Et je n’ai, évidemment, pas regretté d’avoir ainsi occupé ma soirée.

Le scénario du film est simple : trois fonctionnaires soviétiques sont envoyés à Paris pour vendre à un bijoutier une collection de bijoux de grande valeur saisis par les autorités après la Révolution d’octobre 1917. Or ces bijoux étaient la propriété d’une grande duchesse réfugiée à Paris qui va tenter de faire valoir ses droits afin de les récupérer. Un ami de la duchesse va, alors, s’insinuer dans la vie des trois soviétiques et le initier aux délices de la vie parisienne. A Moscou on s’impatiente et il est décidé d’envoyer un agent spécial chargé de hâter les négociations, ledit agent étant un modèle de rigueur et d’efficacité : Ninotchka…

Et Ninotchka, c’est « La Divine », Greta Garbo en personne qui apparaît sur le quai de la gare habillée en « souris grise » avec un chapeau informe et sans maquillage. C’est la partie du film que je préfère, la plus drôle à mon sens. Ninotchka veut visiter Paris, mais seulement ce qui est technique, la Tour Eifel, oui, mais pour son architecture…
La suite du film est délicieuse, mais plus convenue, l’intraitable soviétique se transforme en amoureuse, à la fois du séduisant comte parisien (Melvyn Douglas) et de la vie parisienne.

Ce film est pourtant plus ancré dans la réalité qu’il n’y paraît , ainsi l’on y voit que le comte Léon d’Algout vit sur un grand pied mais ne paye pas ses gages à Louis, son majordome. Et l’on peut aussi découvrir un petit restaurant parisien recommandé par un chauffeur de taxi. Et le passage sur la vie à Moscou dans un appartement collectif est peut-être un peu démonstratif mais assez bien vu.

Il reste un foisonnement de détails qui font le charme de ce film, pour n’en citer qu’un : ce bibi qui ressemble plus à un pot de fleur qu’à un chapeau dont Ninotchka s’entiche dès qu’elle le voit et qu’elle finira par acheter… Réussir à ne pas être ridicule avec ce truc sur la tête est quelque chose que toutes les femmes ont dû envier à Greta Garbo…

« Ninotchka » appartient à ces comédies américaines des années 1930 et 1940 qui ont montré une inventivité et une légèreté propres à faire oublier à leurs spectateurs les difficultés économiques et sociales que traversait le monde à cette époque. Des réalisateurs comme Ernst Lubitsch, Frank Capra, W.S. Van Dyke (et bien d’autres) ont ainsi réalisé des films qui aujourd’hui encore nous émeuvent et nous font rire. Alors savourons ces films, sans modération !

« Ninotchka » d’Ernst Lubitsch. (1939)
http://www.bdfci.info/film/2612/

Ernst Lubitsch - http://www.bdfci.info/personne/13931/

Frank Capra - http://www.bdfci.info/personne/32022/

Francette