Disparition de Philippe Gildas

28/10/2018 à 12:15, B.G


Bien que notre site soit dédié principalement au cinéma, il n’est pas incohérent de saluer de temps en temps un personnage issu des médias, lorsque celui-ci a bénéficié d’une notoriété exceptionnelle alliée à un talent non des moindres. Ce fut le cas de Philippe Gildas, personnalité culte de Canal+ dans les années 80, à l’heure où la chaîne était regardable. Il fut cependant producteur aussi de quelques films.
Né le 12 novembre 1935 à Auray, dans le Morbihan, Philippe Leprêtre n'est devenu Gildas qu'en 1963. C'est sur les conseils de Jean Yanne qu'il se tourne vers le journalisme en 1960 alors qu'il se destinait à devenir professeur de lettres. D'abord secrétaire de rédaction au journal Combat, il intègre la sation de radio RTL où il deviendra directeur de l'information.
C'est en 1969 que Gildas passe de la radio à la télévision en intégrant l'ORTF au lendemain de la purge effectuée après Mai 68. Il y occupera les fonctions d'animateur (notamment du célèbre jeu La chasse au trésor diffusé sur Antenne 2), puis en deviendra rédacteur en chef. Le grand tournant de sa carrière coïncide avec la naissance de la chaîne Canal+ qu'il intègre en 1985. Il y produit le célèbre Top 50 et y présente diverses émissions dont Nulle part ailleurs qui naît en 1987 et deviendra un access prime time à succès et la vitrine en clair de la chaîne cryptée, lançant notamment les Nuls, les Guignols de l'info et le tandem formé par Antoine de Caunes et José Garcia. Il en assure les commandes pendant une décennie.
Simultanément, Philippe Gildas crée sa société de production, Ellipse, qui initie notamment une série d'animation inspirée des aventures de Tintin. En 2001, il est nommé président de la chaîne d'information i>Télévision, puis se partage entre la production et la présentation d'émissions sur d'autres chaînes du Groupe Canal+ avant de lancer lui-même la chaîne de télévision pour seniors Vivolta en décembre 2007. Marié à l'animatrice de radio Maryse depuis 1984, Philippe Gildas a publié en 2010 son autobiographie chez Flammarion, avec Gilles Verlant, sous le titre Comment réussir à la télévision quand on est petit, breton, avec de grandes oreilles ?
Il a par ailleurs prêté son concours à une dizaine de productions cinématographiques et audiovisuelles, que ce soit vocalement ou dans son propre rôle, qu'il s'agisse d'Hommes, femmes, mode d'emploi (1996) de Claude Lelouch ou Tanguy (2001) d'Etienne Chatiliez.


Votre commentaire :