Il est des films... Chefs-d'oeuvre animés

Je profite de la sortie, cette semaine de La colline aux coquelicots, et de la diffusion à la télévision durant tout le mois de janvier (sur Cine+ Famiz dans le bouquet de Canalsat) des meilleurs films de Hayao Miyazaki, pour évoquer les merveilleux films d’animation des studios Ghibli.

Les studios Ghibli ont été créés en 1985 par deux réalisateurs japonais de dessins animés : Hayao Miyazaki, et Isao Takahata, afin de produire des longs métrages d’animation. Les films réalisés se caractérisent par une grande qualité des dessins et de l’animation et se montrent très exigeants sur le scénario. La majorité des films sortis des studios Ghibli ont été réalisés par Hayao Miyazaki, et Isao Takahata .

Dans la filmographie du studio, je retiendrai trois titres qui sont de véritables chefs-d’œuvre du cinéma (et pas seulement dans le domaine de l’animation) :

un film de Isao Takahata : Le tombeau des lucioles,

deux films de Hayao Miyazaki : Le voyage de Chihiro et Princesse Mononoké.

Le tombeau des lucioles, réalisé en 1988, évoque la vie difficile des civils japonais durant la seconde guerre mondiale en centrant son intrigue sur deux enfants orphelins qui tentent de survivre dans une ville dévastée par les bombardements où les vivres sont rares et où règne le « chacun pour soi ». Ce film au propos très noir a une véritable portée historique et transmet une émotion que l’on aurait peut-être pas ressentie avec des acteurs de chair et d’os. Visuellement très beau, le film est aussi illuminé par des moments de pure poésie, lorsque la petite Setsuko oublie sa faim en regardant voler les lucioles qui éclairent la nuit.

Princesse Mononoké, produit au Japon en 1997 ne sortira en France qu’en 2000. Ce manga se passe dans le Japon médiéval et voit l’affrontement entre les esprits de la forêt représentés par des animaux géants et les humains qui veulent détruire cette forêt. D’une durée particulièrement longue pour un film d’animation (2 h 15), Princesse Mononoké présente aussi la caractéristique d’être un film au scénario complexe axé sur l’écologie. Mais, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, il n’y a aucun manichéisme : Les différents groupes sociaux qui s’affrontent ne sont ni bons, ni mauvais, ils recherchent seulement à satisfaire les besoins de leurs membres et ils ont donc des points de vue différents sur la façon de traiter l’environnement.

Ce film, enfin, est visuellement magnifique : les dessins, les couleurs et la fluidité de l’animation en font un spectacle unique.

Le voyage de Chihiro, réalisé en 2001, est le film de Hayao Miyazaki que je préfère. A la fois critique de la société de consommation, éloge de la persévérance et de la ténacité et voyage initiatique de l’héroïne. Ce film est un régal, un véritable éblouissement, à voir, revoir à l’infini, sans modération.

Bien sûr, il ne s’agit là que de trois films parmi d’autres, les meilleurs, certes mais on peut encore citer : Mon voisin Totoro, Kiki, la petite sorcière, Porco Rosso, Mes voisins les Yamada, Le royaume des chats, Le château dans le ciel, Le château ambulant, Pompoko, Les contes de Terremer, Ponyo sur la falaise, Arrietty le petit monde des chapardeurs.

Et le tout dernier, réalisé juste avant la création des studios Ghibli, mais avec la même équipe : Nausicaä de la vallée du vent.

Si vous souhaitez avoir des renseignements plus complets, visitez, toutes affaires cessantes, le site francophone consacré aux studios Ghibli à l’adresse suivante : http://www.buta-connection.net.

Francette