L'Appel de la forêt

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L’histoire de Buck, un chien dont la vie heureuse bascule lorsqu’il quitte la Californie pour se retrouver en plein Alaska sauvage alors que la ruée vers l’or bat son plein dans les années 1890. Enrôlé comme chien de traîneau chargé de livrer le courrier, Buck va vivre l’aventure de sa vie, jusqu’à trouver sa véritable place dans le monde en devenant son propre maître…

Vos commentaires et critiques :

La vie de vagabond fut si exceptionnelle qu’elle apparaît toujours comme la plus formidable histoire signée Jack London. L’homme aux 52 livres et aux 200 nouvelles s’est beaucoup inspiré de ses escapades rocambolesques, et de ses années de misère, comme matière à fiction. Et s’il n’est guère revenu riche de son passage au Yukon comme chercheur d’or, l’écrivain en a fait le cadre d’un de ses romans les plus célèbres, L’appel de la forêt (The Call of the Wild), publié en 1903. Depuis, on ne compte plus les variations au cinéma.
La dernière en date porte la touche de Chris Sanders, surtout connu comme cinéaste d’animation (How to Train Your Dragon, The Croods), effectuant ici un maillage entre le réel et le numérique à la Roger Rabbit, afin de rehausser au maximum les comportements et les émotions du personnage principal, Buck, un chien à l’enthousiasme contagieux et à l’énergie foudroyante.
Il lui en faudra d’ailleurs beaucoup à une époque où ses semblables étaient capturés pour être vendus afin de tirer les traîneaux de ceux qui voulaient vivre la ruée vers l’or. Or, le roman évoque aussi une autre conquête, quasi identitaire, celle de la nature sauvage d’un animal domestiqué par l’homme, et beaucoup plus humain que la vaste majorité de ses maîtres.
À l’image de son créateur, Buck a la bougeotte, parfois forcé par les circonstances, capturé dans un État du Sud au milieu d’un riche domaine pour se retrouver au Yukon, là où il verra la neige pour la première fois, ainsi que la tyrannie de marchands sans scrupules. Quand il devient l’un des alliés d’un postier à traîneau d’origine québécoise (Omar Sy, oui, vous avez bien lu), sa puissance et son leadership, rien de moins, font sensation, mais il finira par tomber dans les griffes de possédants moins sympathiques, puis sera recueilli in extremis par John Thornton (Harrison Ford, le plus souvent recto tono). Celui-ci agit dès le départ comme le narrateur des aventures de Buck, mais l’animal est si expressif, si intelligent qu’il se mettrait à causer que personne n’en serait étonné.
Sous l’aile protectrice de cet homme aigri, misanthrope et hanté par la mort de son fils, Buck va peu à peu renouer avec sa vraie nature, témoin des exploits de son maître chercheur d’or, mais surtout ébloui par la présence vibrante des loups exerçant sur le chien une véritable fascination. Ce contact constituera en quelque sorte un chant des sirènes, dilemme cornélien pour celui qui devra bientôt choisir entre la compagnie des animaux et celle des humains.
Adapté du célèbre roman de Jack London, L’APPEL DE LA FORÊT allie images réelles et animation pour nous raconter l’aventure d’une vie... Effets visuels dernière génération et technologie de pointe en matière d’animation se conjuguent pour donner vie aux animaux du film afin de nous entraîner dans une fabuleuse épopée au cœur de la nature sauvage, au temps de la ruée vers l’or.