La Fille en noir TP

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Paul, un jeune écrivain en panne d’inspiration, prend des vacances avec son ami Antoni, sur l’île d’Hydra. Ils logent chez une veuve désargentée qui vit avec sa fille Marina et son petit frère. Paul s’amuse de la naïveté de Marina mais le jeu va évoluer de telle sorte qu’il sera bientôt pris à son propre piège…

Festival de Cannes 1956 en compétition
Golden Globes USA 1956 Meilleur film en langue étrangère
  • Titre original : To Koritsi me ta mavra
  • Fiche mise à jour le 26/01/2020
  • Classification : Tous publics
  • Année de production : 1956
  • Réalisé par : Michael Cacoyannis
  • Acteurs principaux : Ellie Lambeti, Dimitris Horn, Giorgos Foundas
  • Date de sortie : non renseignée
  • Date de reprise : non renseignée
  • Distributeur France : Tamasa Distribution
  • Distributeur international : non renseigné
  • Durée : 105 minutes
  • Origine(s) : Grèce
  • Genre(s) : Drame
  • Pellicule : noir et blanc
  • Format de projection : 1.37
  • Format son : Mono
  • Visa d'exploitation : 18763
  • Indice Bdfci :
    60%

Vos commentaires et critiques :

Comme dans l’Espagne de Grand’Rue, les jeunes gens étouffant dans le conformisme tardent à devenir des hommes. Le clan des pécheurs, plus occupé à courir les filles que le poisson, Mitos, frère de Marina, et Pavlos, tous s’unissent par un côté « vitelloni ». La chaleur du soleil, la beauté des collines et le bleu de la mer dispensent ces célibataires impénitents de tout souci. Quant au poids de leurs éventuelles fredaines et peut-être pour sa plus grande part, celui de l’existence, il repose sur les épaules féminines. A elles tout le déshonneur des amours clandestines, à elles le travail quotidien. Et si l’insouciance de ces grands enfants déclenche le drame, ce sont encore des enfants, mais des vrais ceux-là, qui le payeront de leur vie. N’est-il pas curieux de voir converger sous des climats et des formes fort diverses, les cris d’alarme de la femme sacrifiée à l’immaturité masculine que lancent les auteurs de La Fille en noir, de La Strada, de Grand’rue, de Marty, L’Equipée sauvage ou Picnic ! Le récit s’accorde parfaitement à l’évocation sociologique. II était facile de tomber dans le mélodrame, de juxtaposer sans lien des scènes descriptives et narratives, et le film y échappe. La grande beauté des extérieurs, celle des chœurs populaires renforcent l’unité de l’œuvre. Au centre du tout, la personnalité de la brune Ellie Lambeti, qui, mieux que la beauté, montre un admirable talent et sert de clef de voûte sans éclipser les autres interprètes.