Adieu au langage

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Le propos est simple. Une femme mariée et un homme libre se rencontrent Ils s'aiment, se disputent, les coups pleuvent. Un chien erre entre ville et campagne. Les saisons passent. L'homme et la femme se retrouvent. Le chien se trouve entre eux. L'autre est dans l'un. L'un est dans l'autre. Et ce sont les trois personnes. L'ancien mari fait tout exploser. Un deuxième film commence. Le même que le premier. Et pourtant pas. De l'espèce humaine on passe à la métaphore. Ça finira par des aboiements. Et des cris de bébé.

Vos commentaires et critiques :

SPÉCIAL CANNES

Absent sur la Croisette pour la première mondiale de son film, Jean-Luc Godard (83 ans) a envoyé une lettre filmée au président Gilles Jacob et au délégué général Thierry Frémaux. "Le risque dans la solitude, c'est de se perdre soi-même" souligne t-il. "C'est le risque, professionnel pourrait-on dire, qu'assume le philosophe parce qu'il recherche la vérité et se préoccupe de questions qu'on qualifie de métaphysiques, mais qui sont en fait les seules qui préoccupent tout le monde."

 

 

Tandis que nous observons un chien errant entre ville et campagne, une femme mariée et un homme célibataire se rencontrent. Leur relation est mouvementée, entre amour fou et violence, ruptures et retrouvailles.

Un nouveau film de Jean-Luc Godard est toujours un évènement. Après 3X3D, le réalisateur d’À bout de souffle, avec Jean-Paul Belmondo, et du Mépris, avec Brigitte Bardot, continue de creuser le sillon d’un cinéma expérimental de plus en plus radical. Témoin ce nouvel opus qui mêle une histoire intime et métaphore philosophique à travers une image 3D et un traitement sensoriel fascinants.

« Avec le festival, j’irai jusqu’à la mort, mais je ne ferai pas un pas de plus.» dixit Jean-Luc Godard

Si Adieu au langage est tourné en 3D, avec un équipement moins sophistiqué que celui d’Avatar – Godard technophile a lui-même bricolé le «rig» qui relie les deux caméras – il réaffirmerait, dit-on, le grand mensonge du langage, s’achèverait par l’idée que le monde, pour être compris, doit être vu par les yeux d’un chien.

Une expérience sensorielle compilant une série d'images, quelque part entre le cinéma, le documentaire et la vidéo amateur. Le cinéaste espère sans doute réinventer le langage cinématographique. Moments de profonde perturbation de la perception : désorientation, vertiges, interrogations perplexes quant au fait de savoir si l’on voit bel et bien. Et une capacité d’agir pour le spectateur : de l’auto-montage en fermant un œil sur deux – ce n’est plus un split screen mais ce que l’on pourrait appeler un switch screen où le champ et le contrechamp deviennent possibles dans le même plan, en un simple clin d’œil.

Le chien est l’être vivant qui aime l’homme plus que lui-même

Il a fait de nous des humiliés. - Qui ça ? - Dieu

Ploc ! Ploc !

Ça finira par des aboiements et des cris de bébé

On en ressort tout chamboulé, troublé. C’est impressionnant et c’est magnifique