Deborah Kerr

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  • Date de naissance : 30 septembre 1921
  • Décédé(e) le : 16 octobre 2007
  • Deborah Jane Kerr Trimmer naît le 30 septembre 1921, à Helensburgh, en Écosse. Poussée par une de ses tantes à s'engager dans la carrière artistique, elle choisit la danse et fait ses débuts dans le corps de ballet du Sadler's Wells en 1938. Mais elle change d'orientation et se tourne vers le théâtre. Pendant la saison 1939-1940, elle joue à l'Open Air Theater et à Oxford. Son imprésario lui procure un petit rôle dans ESPIONNE A BORD (1940), mais la scène où elle apparaît est coupée au montage. Remarquée par Gabriel Pascal qui la prend sous contrat, elle fait sa première prestation à l'écran en 1941 dans MAJOR BARBARA.



    Suivent plusieurs compositions dans des productions anglaises. Michael Powell et Emeric Pressburger l'engagent pour incarner les trois femmes qui traversent la vie de COLONEL BLIMP (1943) : l'importance du film et son succès font de Deborah Kerr une star. Dirigée par Alexander Korda, elle sera, aux côtés de Robert Donat, la vedette de PERFECT STRANGERS (1945) qui lui ouvre les portes des studios américains. Mais sa joie sera de courte durée : la MGM a racheté son contrat plus pour empêcher une compagnie rivale de l'acquérir que pour développer sa carrière. Elle réussit tout de même à obtenir deux rôles en Angleterre, dans L'ÉTRANGE AVENTURIÈRE (1946) et LE NARCISSE NOIR (1947) qui lui valent le Prix des critiques de New York.



    Cette récompense réveille l'intérêt de la MGM; on l'oppose à Clark Gable dans MARCHANDS D'ILLUSION (1947), puis à Spencer Tracy dans EDOUARD MON FILS (1949). Cependant sa présence reste anodine : elle ne sert que de faire-valoir aux héros masculins dans plusieurs films d'aventure, LES MINES DU ROI SALOMON (1950), QUO VADIS ? (1951), LE PRISONNIER DE ZENDA (1952), LA REINE VIERGE (1953). Après JULES CESAR, Deborah Kerr demande à être dégagée de son contrat pour diriger elle-même sa vie professionnelle; ce qui lui est accordé sans difficulté.



    Fatiguée de toujours jouer les femmes douces et soumises, elle insiste auprès de la Columbia pour passer les essais de TANT QU'IL Y AURA DES HOMMES (1953). On ne lui laisse le rôle qu'au dernier moment, quand Jean Crawford le refuse à cause... des costumes ! Son interprétation d'une épouse aigrie et nymphomane est accueillie par d'excellentes critiques et détruit enfin l'image mièvre qu'on se faisait d'elle.



    Pour la première fois de sa carrière, Deborah Kerr est submergée d'offres, mais sa préférence va au théâtre où elle joue " Thé et Sympathie " avec John Kerr. Les deux acteurs (bien que portant le même nom, ils n'ont aucun lien de parenté) interpréteront d'ailleurs la version filmée de la pièce que réalisera Vincente Minnelli en 1956. Entre-temps, elle incarne une épouse infidèle dans VIVRE UN GRAND AMOUR (1955), une infirmière dans UN MAGNIFIQUE SALAUD (1956), puis la gouvernante du ROI ET MOI qui est un des films musicaux les plus célèbres aux États-Unis. DIEU SEUL LE SAIT de John Huston, en 1957, lui apporte un de ses rôles préférés.



    Deborah Kerr est maintenant au sommet de ses possibilités, mais malgré de nombreuses propositions, elle ne trouve pas de performance vraiment à sa mesure. Ni ELLE ET LUI (1957), ni BONJOUR TRISTESSE (1958), ni UN MATIN COMME LES AUTRES (1959) qui raconte la liaison de Sheila Graham et Scott Fitzgerald, ne la satisfont. En 1960, enfin, elle renoue avec le succès grâce à HORIZONS SANS FRONTIÈRES, s'il est boudé par la critique, le film reçoit un accueil chaleureux du public, particulièrement en Grande-Bretagne.



    C'est pourquoi elle tourne à nouveau dans son pays LA LAME NUE (1961), le dernier film de Cary Cooper, LES INNOCENTS (1961), une excellente adaptation de la nouvelle de Henry James " Le tour d'écrou " et MYSTÈRE SUR LA FALAISE (1964). À la sortie de LA NUIT DE L'IGUANE, en 1964, Deborah Kerr annonce qu'elle se retire, mais, sur les insistances de Frank Sinatra, elle accepte de jouer sa femme dans LES INSÉPARABLES (1965), son premier film à Hollywood depuis six ans. Remplaçant au pied levé Kim Novak accidentée, dans THE EYE OF THE DEVIL (1966), elle déclare qu'elle désire à nouveau travailler. L'absence d'offres l'a fait longtemps renoncer au cinéma, avoue-t-elle, mais, cependant, Deborah Kerr continue une brillante carrière au théâtre. On la voit ainsi dans CASINO ROYALE en 1967. Dans cette adaptation parodique du premier roman consacré à James Bond, elle donne la réplique à Peter Sellers, David Niven, Orson Welles ou encore Ursula Andress. Suit alors LES PARACHUTISTES ARRIVENT de John Frankenheimer aux côtés de Burt Lancaster et Gene Hackman. L’ARRANGEMENT (1970) d’Elia Kazan, où elle donne la réplique à Kirk Douglas, est son dernier grand film et sa carrière sur les écrans s’arrête alors jusque dans les années 80. On peut encore l’admirer dans quelques téléfilms. Son dernier film de cinéma date de 1985, THE ASSAM GARDEN de Mary McMurray.



    Deborah Kerr aura été mariée deux fois : en 1945 à Anthony Bartley, un militaire avec qui elle a deux filles puis en 1960 au scénariste Peter Viertel, jusqu'à son décès le 16 octobre 2007.