Clash

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Le Caire, été 2013, deux ans après la révolution égyptienne. Au lendemain de la destitution du président islamiste Morsi, un jour de violentes émeutes, des dizaines de manifestants aux convictions politiques et religieuses divergentes sont embarqués dans un fourgon de police. Sauront-ils surmonter leurs différences pour s’en sortir ?

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CANNES 2016 - UN CERTAIN REGARD (ouverture)

Huis clos sous tension

Le cinéaste égyptien Mohamed Diab s’est fait remarquer sur le plan international en dénonçant le harcèlement sexuel et sexiste qui règne dans son pays. Son premier long métrage, Les femmes du bus 678, lui a valu une dizaine de récompenses dont les prix du public et  du jeune public des Rencontres du cinéma méditerranéen de Montpellier en 2011.“C’est après les événements de 2013 que mon frère Khaled et  moi avons évoqué l’idée de Clash, raconte Mohamed Diab. Nous nous sommes mis au travail en nous renvoyant la balle, avec la certitude que  c’était la meilleure histoire pour parler de l’ Égypte de 2013 et de celle d’aujourd'hui. Les forces en présence et en conflit étaient les mêmes: les révolutionnaires, les frères musulmans et l’armée. Ironiquement, le seul sujet qu’on a pu trouver sur la révolution, c’est son échec. Nous avons écrit 13 versions du scénario.” Inspiré de faits véridiques, Clash se déroule essentiellement à bord d’un fourgon anti-émeute, au cours d’une manifestation hostile à la destitution du président Morsi. “Le film a été tourné dans 8 m2, en 26 jours, avec tous les acteurs présents en permanence”, confie Diab. Le personnage principal s’inspire de  Mohamed Fahmy, “un journaliste égypto-canadien qui travaillait pour  Al Jazeera et qui a passé un an et demi en prison, avant d’attaquer la chaîne qui l’a laissé tomber. Dans le film, il est devenu Égypto-­Américain, une manière de parler de la xénophobie de plus en plus forte en Égypte, de la théorie du complot étranger qui devient permanente. ”Mohamed  Diab fait de nouveau appel dans Clash à la comédienne Nelly Karim, danseuse et mannequin célèbre dans son pays pour avoir affirmé publiquement son refus d’incarner les rôles de femmes fatales que son physique pourrait lui valoir.