India Song TP

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À Calcutta, en 1937. Anne-Marie Stretter, épouse de l’ambassadeur de France, entretient une relation amoureuse avec Michael Richardson. Un soir, au cours d’une réception donnée à l’ambassade, elle le retrouve et lui accorde quelques pas de danse. Parmi les invités se trouve aussi le vice-consul de France à Lahore, envoyé en disgrâce à Calcutta. Celui-ci, apercevant Anne-Marie, ne tarde pas à lui déclarer son amour passionné, devant l’assemblée des convives scandalisée. Le lendemain, Anne-Marie a mystérieusement disparu…

Vos commentaires et critiques :

Un film culte, incantatoire et magique, envoûtant et obsédant, auquel on succombe avec délices, bercé par la musique sublime, forcément sublime, de Carlos d’Alessio. Impossible de s’en défaire…
« C’est l’histoire d’un amour, vécu aux Indes, dans les années 30, dans une ville surpeuplée des bords du Gange. Deux jours de cette histoire d’amour sont ici évoqués. La saison est celle de la mousson d’été.
Des VOIX – sans visage – au nombre de quatre (voix de deux jeunes femmes, d’une part, et voix de deux hommes, d’autre part) parlent de cette histoire. Les VOIX ne s’adressent pas au spectateur ou au lecteur. Elles sont d’une totale autonomie. Elles parlent entre elles. Elles ne savent pas être écoutées.
L’histoire de cet amour, les VOIX l’ont sue, ou lue, il y a longtemps. Certaines s’en souviennent mieux que d’autres. Mais aucune ne s’en souvient tout à fait et aucune, non plus, ne l’a tout à fait oubliée.
On ne sait à aucun moment qui sont ces VOIX. Pourtant, à la seule façon qu’elles ont, chacune, d’avoir oublié ou de se souvenir, elles se font connaître plus avant que par leur identité.
L’histoire est une histoire d’amour immobilisée dans la culminance de la passion. Autour d’elle, une autre histoire, celle de l’horreur – famine et lèpre mêlées dans l’humidité pestilentielle de la mousson – immobilisée elle aussi dans un paroxysme quotidien.
La femme, Anne-Marie Stretter, femme d’un Ambassadeur de France aux Indes, maintenant morte – sa tombe est au cimetière anglais de Calcutta -, est comme née de cette horreur. Elle se tient au milieu d’elle avec une grâce où tout s’abîme, dans un inépuisable silence. Grâce que les VOIX essaient précisément de revoir, poreuse, dangereuse, et dangereuse aussi pour certaines des VOIX.
À côté de cette femme, dans la même ville, un homme, le Vice-consul de France à Lahore, en disgrâce à Calcutta. Lui, c’est par la colère et le meurtre qu’il rejoint l’horreur indienne.
Une réception à l’Ambassade de France aura lieu – pendant laquelle le Vice-consul maudit criera son amour à Anne-Marie Stretter. Cela, devant l’Inde blanche qui regarde. Après la réception, elle ira aux îles de l’embouchure par les routes droites du Delta. » MD