Dragons 3 : le monde caché 3D TP

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Harold est désormais le chef de Berk au côté d’Astrid et Krokmou, en tant que dragon, est devenu le leader de son espèce. Ils réalisent enfin leurs rêves de vivre en paix entre vikings et dragons. Mais lorsque l’apparition soudaine d’une Furie Eclair coïncide avec la plus grande menace que le village n’ait jamais connue, Harold et Krokmou sont forcés de quitter leur village pour un voyage dans un monde caché dont ils n’auraient jamais soupçonnés l’existence. Alors que leurs véritables destins se révèlent, dragons et vikings vont se battre ensemble jusqu’au bout du monde pour protéger tout ce qu’ils chérissent.

Vos commentaires et critiques :

Maintenant, chef et dirigeant de l'île de Beurk aux côtés d'Astrid, Harold y a fondé une utopie de dragons, totalement chaotique. Lorsque la soudaine apparition d'une femelle Furie Éclair coïncide avec le moment où le village affronte la menace la plus sombre de son histoire, Harold et Krokmou doivent quitter l'endroit où ils ont toujours vécu et se rendre dans un monde caché connu comme étant un mythe. Lorsque se révèlent leurs véritables destinées, le dragon et son cavalier se battront ensemble jusqu'aux confins de la Terre, afin de protéger tout ce qu'ils ont de précieux.
C’est un sentiment assez paradoxal qui nous emporte lorsque l’on découvre le troisième opus de la trilogie à succès Dragons. Il faut dire qu’il y a presque dix ans, les studios Dreamworks, ont inversé leur propre tendance et marqué au fer rouge le public qui leur reprochait, jusqu'alors, leurs créations trop peu sérieuses où l’émotion, si elle était au rendez-vous, était à peine perceptible. C’est vrai qu’ils avaient déjà sorti des succès commerciaux, comme Shrek en 2001 ou Madagascar en 2005 qui ont connu un large succès grâce une recette aliénant humour et références culturelles populaires, le tout sur une soundtrack cool et une animation pop et colorée. Si la recette est à tous les coups une franche réussite, il n’empêche que les œuvres laissaient sur leur faim les spectateurs et spectatrices. La comparaison, facile mais inévitable avec les studios Pixar, qui savent allier l’humour et l’émotion comme personne, semblait les vouer à une boucle créatrice sans saveur. C’était sans compter sur Dean DeBlois et Chris Sanders qui, ensemble, ont porté un projet qui a, sans aucun doute, donné les lettres de noblesse aux studios forts sympathiques mais trop peu pris au sérieux. Nous sommes en 2010 et le monde entier découvre les aventures d’Harold, un jeune viking qui se prend d’amitié avec Krokmou, un dragon, plus exactement un furie nocturne attachante et ultra mignon.
Grâce à un succès critique immense, le public s’est bousculé en salles, pour découvrir ce nouveau film d’animation et très vite, une suite s’est préparée au sein des studios. Il aura fallu attendre 2014 pour que Dragons 2 soit visible sur les grands écrans. Une attente minime lorsque l’on connait le travail colossal que demande la réalisation d’un film d’animation mais une réelle attente lorsque le public, totalement conquis par le premier, s’arme de patience pour connaître, enfin, la suite des aventures de ses héros préférés. C’est donc, de manière totalement naturelle, qu’un sentiment paradoxale s’installe en nous lorsque l’on sait que ce troisième opus conclu une trilogie appréciée, remarquée et d’une beauté qui force l’admiration. L’impatience et la peur ne font plus qu’une. Et si, les studios Pixar, on fait de leurs Toy Story, des œuvres cultes, où le troisième devait initialement (un quatrième opus sortira au cinéma l’été prochain) clôturer une trilogie ô combien parfaite, ils sont peu à pouvoir se vanter d’un tel travail.
C’est donc comme des adieux déchirants auxquels on ne se serait pas assez préparé -mais pouvons-nous réellement nous préparer à ça? – que Dragons 3 s’offre à nous. Un troisième opus dans la lignée des deux premiers, où la cohabitation entre les hommes et les dragons est, plus que jamais, menacée par une bande d’hommes encore trop intolérants et rétrogrades, aveuglés par leur haine. On ne peut qu’y voir un miroir de notre société, celle avec une sorte de double directions, où l’on retrouve d’un côté le progressisme et de l’autre le traditionalisme. Mais les “méchants” perdent vite leurs opportunités de domination et, avec un peu de regrets, le film se concentre d’avantage sur les dragons et le peuple de Beurk. En effet, le long-métrage fait de sa nouvelle aventure un contexte qui permet aux personnages de se développer, une ultime fois, sur les thématiques chères aux auteurs. Le long-métrage en tous points, une hymne à la bienveillance, où la cohabitation, menée, de base par une sorte de domination -des hommes envers les dragons- est finalement vouée à l’échec car un des camps doit forcément plus se sacrifier que l’autre, il en est également. On peut voir, dans le couple que les deux Furies nocturnes forme, l’un noir, l’autre blanche, l’unification d’un peuple où la tolérance, l’amour et la bienveillance sortent gagnants.
Cerise sur le gâteau à succès, Dragons 3 est une prouesse en terme d’animation. Il fourmille de détails, de couleurs vives, de nuances multiples qui rendent le tout remarquable. On ne peut qu’admirer les scènes où les personnages découvrent le monde caché des dragons, qui fait, grandement penser à Pandora dans le film Avatar. Les couleurs lumineuses et flamboyantes émerveillent et remplissent d’une émotion forte. Il n’y aucun doute sur le fait que cette trilogie, en plus d’avoir donné des personnages uniques et attachants, à changer à tout jamais la qualité d’animation chez les studios Dreamworks. Une page se tourne pour nos amis de Beurk qui, comme les dragons sur les hommes, nous ont marqué et changé à tout jamais.

Cinécinéphile