Burning Days TP

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Emre, un jeune procureur déterminé et inflexible vient d’être nommé dans une petite ville reculée de Turquie. À peine arrivé, il se heurte aux notables locaux bien décidés à défendre leurs privilèges par tous les moyens même les plus extrêmes.

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La loi du plus fort

Un jeune procureur envoyé dans une contrée reculée de la Turquie, pour enquêter sur des glissements de terrain à répétition, découvre une communauté hostile dont les notables sont déterminés à défendre des privilèges d’une autre époque, quitte à en découdre. Le réalisateur turc Emin Alper ne cache pas l’influence qu’à exercée sur son quatrième long métrage la pièce d’Enrik Ibsen, Un ennemi du peuple, dont le discours idéaliste demeure d’une brûlante modernité. Programmateur artistique de la Cinémathèque d’Istanbul depuis février 2021, il a montré à la Berlinale Derrière la colline (2012), qui a obtenu la mention spéciale du meilleur premier film et le prix Caligari du meilleur film du Forum, puis Kiz Kardesler - l’histoire de trois sœurs (2019), et a obtenu le prix spécial du jury en 2015 à la Mostra de Venise pour Abluka.

Burning Days a été un projet délicat à monter, comme l’explique Alper: “En raison de la crise des taux de change qui sévissait en Turquie et de l’inflation qui s’en est suivie, le montant des subventions publiques que nous avait alloué le ministère de Culture a fondu de près de la moitié de sa valeur. Du coup, le fonds Eurimages est devenu déterminant pour nous, dans la mesure où la valeur de l’euro était de nature à compenser nos pertes. Quoi qu’il en soit, malgré cinq coproducteurs associés, dont un Français, et le soutien du CNC, qui a la réputation d’être très compétitif, nous n’avons pas réussi à obtenir l’aide du fonds Eurimages. Le choc a été d’autant plus terrible pour nous qu’il n’y avait aucun autre postulant turc. Le projet s’est arrêté. Exactement il y a un an, nous étions sur le point d’annuler le tournage qui était prévu pendant l’été. Finalement et heureusement, un investisseur privé, Kerem Çatay, le patron de la société Ay Yapim, a décidé d’investir dans le film et combler ainsi notre déficit. C’est ce qui nous a permis de tourner.”