Harmonium -12

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Dans une discrète banlieue japonaise, Toshio et sa femme Akié mènent une vie en apparence paisible avec leur fille. Un matin, un ancien ami de Toshio se présente à son atelier, après une décennie en prison. À la surprise d'Akié, Toshio lui offre emploi et logis. Peu à peu, ce dernier s’immisce dans la vie familiale, apprend l'harmonium à la fillette, et se rapproche doucement d’ Akié.

Vos commentaires et critiques :

CANNES 2016 - UN CERTAIN REGARD

Famille, je vous hais !

Dans une discrète banlieue japonaise, Toshio et sa femme Akié mènent une vie en apparence paisible avec leur fille. Un matin, un ancien ami de Toshio se présente à son atelier, après une décennie en prison. À la surprise d'Akié, Toshio lui offre emploi et logis. Peu à peu, ce dernier s’immisce dans la vie familiale, apprend l'harmonium à la fillette, et se rapproche doucement d’Akié. Thriller psychologique travaillé par le fantastique, le film de Kōji Fukada (“Au revoir l’été”) impressionne par la maîtrise de sa mise en scène, qui s’acharne à démolir le cliché de la retenue nippone, son hypocrisie, son incapacité bien évidente à refouler indéfiniment les pulsions de mort insoupçonnables des individus, sa force destructrice pour les êtres. Ce qui à première vue semble parfaitement réaliste dévie ici ou là par l'onirisme. « Harmonium » parle du passé qui frappe à la porte, secrets et culpabilité sous le bras. C’est aussi un film implacable sur le couple, et l’impossibilité de réellement connaître son conjoint. Fukada filme le bord de l’abîme, des destinées aux lignes brisées, la tentation des gouffres criminels. « Harmonium » est superbement mis en scène et interprété. Mention spéciale à Asano Tadanobu terrifiant en figure ordinaire du mal.