Téhéran Tabou -12

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Téhéran : une société schizophrène dans laquelle le sexe, la corruption, la prostitution et la drogue coexistent avec les interdits religieux. Dans cette métropole grouillante, trois femmes de caractère et un jeune musicien tentent de s’émanciper en brisant les tabous.


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SEMAINE DE LA CRITIQUE 2017 

Corps imprudents

Originaire de Chiraz, Ali Soozandeh fait des études artistiques à Téhéran avant d’émigrer en Allemagne où il s’installe. Il crée sa propre société de production, avec laquelle il se spécialise peu à peu dans l’animation en produisant des séries et des documentaires. En 2010, il réalise le documentaire politique animé The Green Wave, sur la contestation post-élection présidentielle, qui sera notamment primé à Sundance. Le point de départ de Téhéran Tabou, qui est son premier long métrage de fiction, est une simple conversation entendue par hasard dans le métro. "Deux jeunes Iraniens parlaient de leurs expériences avec les filles. Ils évoquaient notamment une prostituée qui amenait son enfant sur son lieu de travail. J’ai commencé à penser à un film sur le thème de la sexualité en Iran. Il y a tant de femmes qui sont prises au piège au sein de familles extrêmement répressives." Au départ, le cinéaste ne voulait pas avoir recours à de l’animation. "Pour un long en prises de vues réelles, le lieu de tournage était le problème de base. Il était impossible d’aller à Téhéran pour des raisons évidentes. J’ai regardé des films, censés se passer en Iran, qui avaient été tournés au Maroc ou en Jordanie, mais ce n’était pas du tout convainquant. Alors, après de nombreux tests, nous avons choisi la rotoscopie. C’était idéal car cela pouvait aussi créer un véritable impact émotionnel." Les prises avec les acteurs seront faites sur fonds verts à Vienne, les décors de Téhéran, intérieurs comme extérieurs, étant ensuite entièrement recréés en numérique, dans un studio allemand.