Mon cher enfant TP

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Riadh s’apprête à prendre sa retraite de cariste au port de Tunis. Avec Nazli, il forme un couple uni autour de Sami, leur fils unique qui s’apprête à passer le bac. Les migraines répétées de Sami inquiètent ses parents. Au moment où Riadh pense que son fils va mieux, celui-ci disparaît.

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QUINZAINE DES RÉALISATEURS 2018

Le fils préféré

Après Hedi, présenté à la Berlinale en 2016, le cinéaste tunisien Mohamed Ben Attia propose un film centré sur le personnage de Riadh, un père ne pouvant se résoudre à la disparition de son fils vraisemblablement parti en Syrie. “Au départ, j’ai eu envie de parler de ces jeunes qui choisissent la radicalité comme dernier recours mais je me suis très vite rendu compte que mon vrai sujet était la vie de Riadh, son travail, son couple et bien entendu sa paternité.” Ayant entamé l’écriture durant la postproduction de Hedi, le cinéaste savait qu’il ne “voulait pas faire un exposé sur ces départs ni essayer d’en diagnostiquer les raisons, mais plutôt coller à ce père et soulever ces questions au travers de son point de vue”. Mohamed Ben Attiaet sa productrice, Dora Bouchoucha (Nomadis Images), vont de nouveau travailler en coproduction avec Les Films du Fleuve des frères Dardenne, ainsi que Tanit Films en France,réunissant un budget légèrement supérieur à 1 M€. Le tournage s’est déroulé en décors naturels, notamment dans une résidence située en pleine forêt où règne “une tranquillité un peu suspecte, voire étouffante”. Quelques scènes ont également été tournées à Istanbul. Mohamed Ben Attia a opté pour un style précis. “Encore plus que sur Hedi, je voulais une mise en scène réaliste qui s’effacerait presque face aux situations dramatiques. Le film est dense et grave de par le sujet traité. Nous voulions une caméra pudique et au service de l’histoire. En travaillant le découpage avec mon chef opérateur, le principe des plans séquences s’est imposé automatiquement. Sans pour autant forcer dans l’exercice de style, ce parti pris rendait justice aux comédiens et à l’histoire sans appuyer quoi que ce soit”