Les Plus belles années d’une vie

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Ils se sont connus voilà bien longtemps. Un homme et une femme, dont l’histoire d’amour fulgurante, inattendue, saisie dans une parenthèse devenue mythique, aura révolutionné notre façon de voir l’amour. Aujourd'hui, l’ancien pilote de course se perd un peu sur les chemins de sa mémoire. Pour l’aider, son fils va retrouver celle que son père n’a pas su garder mais qu’il évoque sans cesse. Anne va revoir Jean-Louis et reprendre leur histoire où ils l’avaient laissée…

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FESTIVAL DE CANNES 2019: HORS COMPÉTITION

L’amour… toujours !

Palme d’or à 28 ans pour Un homme et une femme (1966), Claude Lelouch a montré plusieurs de ses films à Cannes dont sa suite, Un homme et une femme, 20 ans déjà en 1986, et aujourd’hui Les plus belles années d’une vie, “cet épilogue qui n’est surtout pas une fin”. Très attaché aux symboles, le réalisateur y retrouve Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant, ce film constituant l’ultime composition de Francis Lai, disparu en novembre dernier et relayé par Calogero. “J’ai toujours  essayé d’être un homme de mon temps, ajoute Claude Lelouch. Nous avons tourné avec des caméras numériques principalement (des Sony F55), et même avec des smartphones (iPhone Xs Max) pour les séquences les plus intimes. Ces nouvelles caméras, j’en ai rêvé toute ma vie ! Je suis passé par tous les formats : le 8 mm, le 16 mm, le 35 mm, le super 35 et même le 70 mm. J’ai passé ma vie derrière des caméras souvent lourdes, encombrantes. De la Caméflex (pour Un homme et une femme notamment) en passant par l’Arriflex (à partir de La bonne année), qui était déjà une révolution à l’époque ! Pour filmer la chair de poule au plus près – ce qui reste pour moi l’aristocratie de ce métier –, il est essentiel de libérer les acteurs. Aujourd’hui, ces caméras numériques et le smartphone permettent cette quête de vérité !” Reste que le plus difficile a été d’obtenir “l’accord de Jean-Louis Trintignant et d’Anouk Aimée. Ils avaient très peur, 52 ans après, de ne pas être à la hauteur. Le film, tourné dans l’ordre chronologique, s’est nourri de cette réalité, du trac de se retrouver. Cette énergie que retrouve Jean-Louis en jouant au contact d’Anouk est née au fur et à mesure du tournage. C’est comme le reportage d’une rencontre. J’essaie de ne pas être un metteur en scène… mais un metteur en vie ! Filmer la spontanéité est une obsession chez moi, à mi-chemin entre le mensonge et la vérité. Donc j’essaie d’être le coach idéal pour mes acteurs, en leur permettant d’aller au bout de leur vérité, de leurs cicatrices et de leur joie.” De Cannes, il déclare : “Comme je suis très joueur, j’ai bien l’intention de fréquenter ce ‘casino’ jusqu’à ma dernière image” et “comme je vois la ligne d’arrivée se rapprocher doucement, j’ai envie de faire plaisir à ma boulimie de cinéma… et me shooter de plus en plus !