Tout s'est bien passé

Vous aimez ce film, notez le !
La note moyenne actuelle est de 8,00 pour 1 vote(s)
À 85 ans, le père d'Emmanuèle est hospitalisé après un accident vasculaire cérébral. Quand il se réveille, diminué et dépendant, cet homme curieux de tout, aimant passionnément la vie, demande à sa fille de l'aider à mourir.

Vos commentaires et critiques :

Festival de Cannes 2021 : compétition

En finir

 François Ozon a présenté son premier long métrage, Sitcom, à la Semaine de la critique 1998. Après Swimming Pool, en compétition à Cannes en 2003, il a présenté Le temps qui reste à Un certain regard en 2005, Un lever de rideau hors compétition en 2006, puis Jeune et jolie et L’amant double en compétition en 2013 et 2017, Été 85 ayant figuré parmi la sélection officielle Cannes 2020.Tout s’est bien passé est tiré du récit éponyme (éd. Gallimard, 2013, grand prix des lectrices de Elle de l’essai en 2014) que la romancière Emmanuèle Bernheim (Sophie Marceau) a consacré à la fin de vie de son père, le collectionneur d’art André Bernheim, interprété par André Dussollier. Une histoire douloureuse que devait initialement porter à l’écran Alain Cavalier et dont il a évoqué la genèse dans son documentaire Être vivant et le savoir, présenté en séance spéciale à Cannes en 2019. Décédée le 10 mai 2017 à l’âge de  61 ans, Emmanuèle Bernheim a collaboré à l’écriture de Sous le sable (2000), Swimming Pool et 5x2 (2004) d’Ozon, qui a déclaré à propos de Tout s’est bien passé : "J’avais besoin de m’approprier cette histoire. Je connaissais suffisamment Emmanuèle pour savoir qu’elle ne s’en serait pas offusquée et ne m’aurait pas censuré." Interprété également par Géraldine Pailhas, Charlotte Rampling, Hanna Schygulla, Grégory Gadebois et Éric Caravaca (dans le rôle de Serge Toubiana), Tout s’est bien passé traite aussi de l’euthanasie, un sujet encore tabou dans la société française qu’a également abordé Stéphane Brizé dans Quelques heures de printemps (2012).

 

 

À 85 ans, le père d'Emmanuèle est hospitalisé après un accident vasculaire cérébral. Quand il se réveille, diminué et dépendant, cet homme curieux de tout, aimant passionnément la vie, demande à sa fille de l'aider à mourir. En adaptant le récit d’Emmanuèle Bernheim, François Ozon aborde avec grâce le sujet délicat du suicide assisté et offre une partition royale et savoureuse à André Dussollier et Sophie Marceau. Le film surprend par ses éclats d’humour, d’autant plus cruels et savoureux qu’ils sont tirés à bout portant par un acteur tendrement aimé et généralement tenu pour inoffensif, André Dussollier. Ozon livre un film qui fera encore une fois débat dans la société. Il pose les bonnes questions et filme les situations de telle sorte que chaque spectateur s’interrogera sur la morale qu’implique l’Euthanasie humaine, particulièrement dans le cercle familial.