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Neruda TP

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1948, la Guerre Froide s’est propagée jusqu’au Chili. Au Congrès, le sénateur Pablo Neruda critique ouvertement le gouvernement. Le président Videla demande alors sa destitution et confie au redoutable inspecteur Óscar Peluchonneau le soin de procéder à l’arrestation du poète.
Neruda et son épouse, la peintre Delia del Carril, échouent à quitter le pays et sont alors dans l’obligation de se cacher. Il joue avec l’inspecteur, laisse volontairement des indices pour rendre cette traque encore plus dangereuse et plus intime. Dans ce jeu du chat et de la souris, Neruda voit l’occasion de se réinventer et de devenir à la fois un symbole pour la liberté et une légende littéraire.

Vos commentaires et critiques :

QUINZAINE DES RÉALISATEURS 2016

Quel homme derrière le mythe ?

Sixième film de Pablo Larraín, Neruda s’attache à suivre les pas du poète en 1946. À la suite de ses critiques ouvertes vis-à-vis du gouvernement, et notamment d’un discours au sénat intitulé“ J’accuse”, le président Videla ordonne sa destitution en tant que sénateur puis son arrestation. N’arrivant pas à quitter le pays, Neruda et son épouse, la peintre Delia del Carril, vont devoir se cacher. Pour autant, Pablo Larraín n’a pas voulu faire un biopic sur Neruda. “Avec le scénariste Guillermo Calderón, nous nous sommes intéressés à une époque précise de sa vie, lorsqu’il est devenu du jour au lendemain un fugitif. Cela a duré pendant plusieurs années. Et c’est durant cette période qu’il a écrit une partie importante de son œuvre Canto general.”Ce qui intéressait Larraín, c’est de traiter la  façon dont Neruda a pu, d’une certaine manière, orchestrer sa propre légende en se livrant notamment à un jeu du chat et de la souris très dangereux avec l’inspecteur chargé de le traquer, interprété par Gael García Bernal. Face à lui, l’acteur chilien Luis Gnecco joue Neruda. “Il l’a incarné très naturellement car il connaissait son personnage par cœur. Neruda avait une façon très particulière de parler espagnol que Luis a réussi à reproduire à la perfection. C’en est devenu un peu fascinant. Pour moi, un acteur est d’autant plus intéressant quand il n’a pas besoin d’en faire trop pour jouer son rôle.” Le film a été tourné en grande partie au Chili mais aussi à Buenos Aires pour certains extérieurs censés se dérouler à Santiago. Après Tony Manero et No, c’est la 3e sélection d’un film de Pablo Larraín à la Quinzaine des réalisateurs.