Qui a tué le chat ? TP

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À la mort de leur père, Amedeo et sa sœur Ofelia, célibataires avides et frustres, héritent d’un immeuble délabré dans le cœur de Rome. Un promoteur propose de le racheter à prix d’or à condition qu’il soit vide de ses occupants. Ils se décident à employer tous les moyens pour expulser les locataires.

Vos commentaires et critiques :

Les derniers feux de la grande comédie italienne, tendance vitriol. Une satire truculente signée par le grand Luigi Comencini et menée tambour battant par le couple infernal Ugo Tognazzi – Mariangela Melato. Soit un vieil immeuble légué par leurs parents à un frère et une sœur – entre parenthèses ils se détestent : elle lui pique sa bouffe dans le frigo, il déchire les dernières pages des romans policiers dont elle raffole – qui n'en tirent qu'un maigre profit puisque les loyers sont bloqués. Or un promoteur leur propose une petite fortune pour leur acheter les murs avant de les démolir en vue d'une juteuse opération immobilière. Question : comment faire pour se débarrasser de tous les locataires qui n'ont, bien entendu, aucune envie d'aller payer ailleurs un loyer deux ou trois fois supérieur ?
La situation semble sans issue… jusqu'au jour où leur chat, rôdeur et chapardeur impénitent, est retrouvé mort, empoisonné. Qui peut l'avoir assassiné, sinon un locataire ? Il faut que la police retrouve et emprisonne le criminel, ça fera un premier gêneur de moins… Sauf que le commissaire a d'autres chats à fouetter et les envoie paître sans ménagement.
Qu'à cela ne tienne, Amedeo et Ofelia mèneront eux-mêmes l'enquête. Ce qui leur permettra d'aller voir d'un peu plus près ce qu'il se passe chez leurs encombrants locataires… et d'y découvrir un certain nombre de choses pas très catholiques.
Scénario diabolique, mise en scène virtuose, les auteurs de cette savoureuse comédie s'en donnent à cœur joie pour dénoncer les jeux de l'argent et du pouvoir au sein d'une toute petite bourgeoisie veule et corrompue. Chacun pour soi et le maximum de pognon pour ma pomme, telle est la devise de ces parfaits spécimens d'une société qui fait de l'individualisme égoïste sa règle d'or et transforme les rapport sociaux en lutte sauvage pour la survie. C'est aussi drôle que grinçant.