Sieranevada

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Quelque part à Bucarest, trois jours après l’attentat contre Charlie Hebdo et quarante jours après la mort de son père, Lary, 40 ans, docteur en médecine, va passer son samedi au sein de la famille réunie à l’occasion de la commémoration du défunt. L’événement, pourtant, ne se déroule pas comme prévu. Les débats sont vifs, les avis divergent. Forcé à affronter ses peurs et son passé et contraint de reconsidérer la place qu’il occupe à l’intérieur de la famille, Lary sera conduit à dire sa part de vérité.

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FESTIVAL DE CANNES - COMPÉTITION

Deuil pour deuil

Prix de la critique internationale à la Quinzaine pour son premier long métrage, Le matos et la thune en 2001, le cinéaste roumain Cristi Puiu a obtenu le prix Un certain regard pour La mort de Dante Lazarescu en 2005, avant de revenir dans cette section en 2010 avec Aurora . Sieranevada met en scène le doute existentiel d’un médecin, 40 jours après la disparition de son père. Puiu s’y est inspiré de  sa propre expérience quand, membre du jury Un certain regard en 2007, il a dû  rentrer chez lui précipitamment pour assister à l’enterrement de son propre père et à la commémoration qui s’en est suivie. Il s’interroge ici sur les conséquences qu’engendre la disparition d’un être cher sur le reste de sa communauté et, plus largement, sur la place réelle qu’occupe l’individu par rapport au reste du monde. En l’occurrence, ce questionnement abyssal se nourrit ici de préoccupations sur la  situation de la Roumanie et le contexte international circonscrites dans le cadre de la règle des trois unités, l’essentiel du film se déroulant dans l’appartement où se réunissent les proches du défunt. “La caméra est donc un homme invisible, explique le réalisateur, ou, dans le cas de mon film, le défunt! Moi, j’ai des choses à régler avec la mort et là je me suis dit: c’est l’histoire idéale!”