Un merveilleux dimanche

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Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la ville de Tokyo est sous les ruines. Le jeune couple formé par Yuzo et Masako a tout perdu pendant le conflit. Chacun est obligé de vivre séparément, lui chez un ami, elle chez sa sœur. Comme tous les dimanches, ils se retrouvent pour passer la journée ensemble, rêvant à de jours meilleurs. Mais Yuzo se sent de plus en plus accablé par cette situation. Masako, qui refuse de se laisser abattre, va tout faire pour redonner à son compagnon sa joie de vivre perdue…

CE FILM A FAIT L’OBJET D’UNE RESTAURATION IMAGE ET SON PAR WILD SIDE À PARTIR D’UNE NUMÉRISATION HD DE LA TŌHŌ
  • Titre original : Subarashiki Nichiyōbi
  • Fiche mise à jour le 07/06/2021
  • Année de production : 1947
  • Réalisé par : Akira Kurosawa
  • Acteurs principaux : Isao Numasaki, Chieko Nakakita, Atsushi Watanabe
  • Date de sortie : 25 janvier 2017
  • Date de reprise : non renseignée
  • Distributeur France : Carlotta Films
  • Distributeur international : non renseigné
  • Durée : 109 minutes
  • Origine(s) : Japon
  • Genre(s) : Drame
  • Pellicule : noir et blanc
  • Format de projection : 1.37
  • Format son : Mono
  • Visa d'exploitation : 143065
  • Indice Bdfci :
    67%

Vos commentaires et critiques :

 
Japon année zéro
 
Pour son sixième long-métrage, Akira Kurosawa signe une œuvre bouleversante sur la lente et difficile reconstruction de Tokyo au sortir de la guerre – la moitié de la vieille ville fut détruite par les bombardements américains en 1945. Le scénario d’Un merveilleux dimanche, coécrit par le réalisateur et son ami dramaturge Keinosuke Uekusa, est adapté du film de D.W. Griffith, Isn’t Life Wonderful, qui racontait déjà l’extrême précarité en Allemagne après la Première Guerre mondiale. Allégorie de la capitale japonaise, le couple formé par Yuzo et Masako doit quotidiennement affronter les obstacles pour survivre : marché noir, difficultés à se loger, manque d’argent… Optant une nouvelle fois pour un style proche du documentaire, Kurosawa scrute le quotidien du Tokyo d’après-guerre, entre débrouille et désarroi. Un merveilleux dimanche évoque alors le courant du néoréalisme italien, né peu de temps avant en Europe, et sa peinture objective de la réalité – Allemagne année zéro de Roberto Rossellini, autre chronique sur une ville traumatisée par le conflit, est tourné la même année. Une autre influence serait également à noter du côté de Frank Capra, maître de la comédie sociale à l’américaine. Car Un merveilleux dimanche est une œuvre qui balance constamment entre la réalité et le rêve, ce dernier vu comme le principal moteur de la vie. C’est en acceptant sa part d’imagination et de rêve que chacun peut continuer, comme le personnage de Yuzo qui retrouve sa joie de vivre lors de la scène clé du film, où celui-ci se transforme en chef d’orchestre dans un amphithéâtre vide. Kurosawa signe finalement une ode à l’optimisme et prouve ici sa foi en l’humanité.