The Lighthouse -12

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Robert Eggers, cinéaste visionnaire à l’origine du chef-d’œuvre d’horreur moderne The Witch, nous fait ici le récit hypnotique et hallucinant de deux gardiens de phare sur une île reculée et mystérieuse de la Nouvelle-Angleterre dans les années 1890.

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Au bord du monde

En 2015, The Witch, premier long métrage de Robert Eggers, remportait le prix de la mise en scène à Sundance. Pour ce deuxième opus, tout est parti d’une idée du frère du cinéaste, Max. “Il a pensé à une histoire de fantômes dans un phare. J’ai lu ensuite un article sur un incident réel impliquant deux  gardiens du même nom, l’un plus âgé, l’autre plus jeune, qui se retrouvent coincés sur leur phare pendant un orage. J’ai pensé que cela pourrait être un bon point de départ pour un  double jeu ambigu sur l’identité, qui évoluerait ensuite vers quelque chose de plus mythologique. Ce ne serait pas une histoire de fantômes, tout en étant sombre et mystérieux.” Il va réussir à convaincre  facilement Willem Dafoe et Robert  Pattinson, les deux  comédiens étant fans de The Witch. The Lighthouse a été tourné sur le cap  Forchu, un affleurement désolé de roches volcaniques à l’extrémité sud de la Nouvelle-Écosse, où les  conditions climatiques sont extrêmes. “Il faisait un froid  glacial. C’était un tournage très exigeant  physiquement pour Willem et surtout pour Rob.” Le cinéaste a fait le choix du 35 mm noir et blanc. “L’atmosphère du film est venue avant l’histoire. Elle était sombre, humide, nauséabonde et tactile, nécessitant l’utilisation du noir et blanc pour s’incarner. The Lighthouse n’est pas destiné à paraître comme s’il s’agissait d’une œuvre perdue du passé, mais est censé évoquer un  sentiment similaire. Nous avons filmé avec des lentilles qui étaient utilisées en 1915 et dans les années 1930. Nous avons aussi choisi un format  archaïque et rare, le 1.19:1. Avec ces outils quelque peu émoussés, nous avons réussi à créer une esthétique qui, nous l’espérons, transportera le public dans le passé.”