The Third Murder TP

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Le grand avocat Shigemori est chargé de défendre Misumi, accusé de vol et d’assassinat. Ce dernier a déjà purgé une peine de prison pour meurtre 30 ans auparavant. Les chances pour Shigemori de gagner le procès semblent minces, d’autant que Misumi a avoué son crime, malgré la peine de mort qui l’attend s’il est condamné. Pourtant, au fil de l’enquête et des témoignages, Shigemori commence à douter de la culpabilité de son client.
  • Titre original : Sandome no Satsujin
  • Fiche mise à jour le 06/05/2018
  • Classification : Tous publics
  • Année de production : 2017
  • Réalisé par : Hirokazu Koreeda
  • Acteurs principaux : Masaharu Fukuyama, Kōji Yakusho, Suzu Hirose
  • Date de sortie : 11 avril 2018
  • Date de reprise : non renseignée
  • Distributeur France :
  • Distributeur international : Wild Bunch
  • Durée : 125 minutes
  • Origine(s) : Japon
  • Genre(s) : Drame Policier
  • Pellicule : couleur
  • Format de projection : Scope
  • Format son : 5.1
  • Visa d'exploitation : 148472
  • Indice Bdfci :
    66%

Vos commentaires et critiques :

Tomoaki Shigemori est un avocat prestigieux, réputé pour ne jamais perdre un procès. Il accepte de prendre en charge le lourd dossier de Takashi Misumi, incarcéré et accusé de vol et d'assassinat sur son ancien patron. Les chances de gagner l'affaire paraissent minces : Misumi a déjà purgé une peine de prison pour meurtre trente ans auparavant, il vient d'avouer le crime pour lequel il est inculpé et risque la peine de mort.
Shigemori refuse néanmoins de baisser les bras et cherche à établir une stratégie pour défendre au mieux son client, au moins sauver sa tête. Il creuse, il enquête mais ses maigres certitudes se fissurent au fil des documents rassemblés, des témoignages recueillis. Malgré les aveux de Misumi, malgré les preuves prétendument accablantes, Shigemori commence à douter de la culpabilité de son client. Ce devrait être une bonne nouvelle, un élément décisif et positif pour la défense de Misumi, mais la personnalité de l'accusé fait que les choses deviennent de plus en plus complexes, la vérité de plus en plus aléatoire… Mais l'exercice de la justice est-il finalement synonyme de recherche de la vérité ?
Nobody knows, Still walking, Tel père, tel fils, Notre petite sœur… Nous aimons beaucoup le cinéma du réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda, régulièrement sélectionné et primé dans les plus grands festivals internationaux. Il change ici de registre et abandonne les chroniques familiales pour se consacrer à un drame judiciaire qu'il filme comme un polar : cinémascope, jeu sur l'ombre et la lumière, intensité des gros plans, la mise en scène excelle à créer une ambiance de tension et de suspense. Le récit alterne habilement enquête, scènes de procès ou de parloir, fausses pistes et chausse-trappes et maintient jusqu'au bout mystère et interrogations. On retrouve bien sûr son sens aigu de l'observation, sa capacité à mettre en place des situations et des personnages complexes, voire contradictoires, sur lesquels il se garde bien de porter un jugement définitif. Il parvient ainsi à donner une portée philosophique à l'investigation de Shigemori, interrogeant la question de la vérité et de sa quête – aussi éperdue que vaine – sous toutes ses facettes, au cœur d'un des lieux où elle est censée se révéler.

« Généralement, un film débouche toujours sur la vérité. Mais dans celui-ci, seule la procédure judiciaire arrive à son terme, tandis que les personnages ignorent la vérité. Ça montre que notre société souscrit à un système imparfait qui persiste à laisser des gens en juger d’autres sans connaître la vérité. » H. Kore-Eda