La Flor, partie 4 TP

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Chaque épisode correspond à un genre cinématographique. Le premier est une série B, comme les Américains avaient l’habitude d’en faire. Le deuxième est un mélodrame musical avec une pointe de mystère. Ce troisième est un film d’espionnage. Ce quatrième est une mise en abîme du cinéma. Le cinquième revisite un vieux film français. Le sixième parle de femmes captives au 19e siècle. Mon tout forme « La Flor ». Ces six épisodes, ces six genres ont un seul point commun : leurs quatre comédiennes. D'un épisode à l’autre, « La Flor » change radicalement d’univers, et chaque actrice passe d’un monde à l’autre, d’une fiction à un autre, d’un emploi à un autre, comme dans un bal masqué. Ce sont les actrices qui font avancer le récit, ce sont elles aussi qu’au fur et à mesure, le film révèle. Au bout de l’histoire, à la fin du film, toutes ces images finiront par dresser leurs quatre portraits.

Vos commentaires et critiques :

Comme on souffle sur une fleur de pissenlit, et avant que tout ne s’envole en poussières, La Flor – partie 4, de l’Argentin Mariano Llinás termine son voyage en salle dans un bouquet d’images des plus enivrants. Hommage au cinéma, à la peinture, à la littérature, cette fresque pensée comme une nouvelle de Borges aura traversé la série B, la comédie musicale, le film d’espionnage… Comme si le réalisateur voulait rendre hommage à tous les arts sur la « pellicule ». C’est peut-être aussi le moment le plus opportun pour les spectateurs qui souhaiteraient découvrir les quatre volets dans la foulée – les précédentes parties étant encore à l’affiche.
Film dans le film, la partie 4 s’écrit aux côtés d’un scénariste en quête d’histoire, d’un réalisateur dionysiaque au bout du rouleau s’égosillant à diriger ses comédiennes, et bien d’autres protagonistes travaillant à la fabrication de l’œuvre. Sans discours, Mariano Llinas dit beaucoup de choses sur l’écriture d’un film, le tournage et l’industrie du cinéma. Les quatre comédiennes, Elisa Carricajo, Valeria Correa, Pilar Gombao et Laura Paredes apparaissent plus libres que jamais, avant de disparaître dans les derniers « tableaux ».
Le récit va-t-il se développer dans cette étrange clinique de « fous », à l’atmosphère suave et fantasque qu’aurait pu explorer le cinéaste portugais João César Monteiro? Mais le bateau s’éloigne et remonte le temps, accoste chez Casanova en perruque poudrée, puis revisite un autre chef-d’œuvre, Partie de campagne (1946) de Jean Renoir, dans un remake muet – ne subsistent que la musique originale du film et quelques dialogues évocateurs. Là-haut, dans le ciel, un avion fait des pirouettes et en course un autre… Magie du cinéma et remerciements à l’aviation militaire pour sa participation inattendue au scénario.
40 minutes de générique final: rassurez-vous illustrée par une image caméra à l’envers où le ciel est en bas et la terre en haut où nos protagonistes rangent leurs affaires.

Fin de l'histoire

Durée totale: 13h43