Et les mistrals gagnants

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Ambre, Camille, Charles, Imad et Tugdual ont entre six et neuf ans. Ils vivent dans l’instant. Avec humour et sur tout l’énergie optimiste de l’enfance, ils nous prennent par la main, nous entraînent dans leur monde et nous font partager leurs jeux, leurs joies, leurs rires, leurs rêves, leur maladie. Un film à hauteur d’enfant, sur la vie tout simplement.

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Mistral gagnant

« Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie et l'aimer même si le temps est assassin et emporte avec lui les rires des enfants et les mistrals gagnants » Paroles de la chanson de Renaud
Le film d'Anne-Dauphine Julliand nous fait rencontrer cinq enfants : Ambre, Camille, Charles, Imad et Tugdual. Ils ont entre six et neuf ans, ils nous prennent par la main, nous entraînent dans leur monde et nous font partager leurs jeux, leurs joies, leurs rires, leurs rêves. Ils vivent dans l'instant. Avec humour et surtout l'énergie optimiste de leur âge, ils mènent un combat contre des maladies très graves et/ou évolutives. Malgré les traitements lourds, malgré les douleurs parfois insoutenables, ils font preuve d'un appétit de vivre incommensurable, d'une énergie communicative. Ces gamins embrassent la vie sans s’apitoyer sur leur sort, sans nier non plus ce qu’ils éprouvent.
Leçon de courage et d’optimisme comme le résume Tugdual : « Quand on est malade, cela n’empêche pas d’être heureux ». La vie avec la maladie reste la vie, avec ses hauts exaltants et ses bas terribles. En célébrant les premiers sans oublier les seconds, le film évite ainsi l’écueil de la sensiblerie pleurnicharde autant que de l’angélisme béat, sans céder à aucun moment à la tentation de la démonstration ou de l’exhibitionnisme. Le regard de la réalisatrice, respectueux des enfants et des familles, l’est aussi du spectateur qui se sent concerné, ému, transporté par ces témoignages sans jamais avoir l’impression d’être voyeur ou manipulé.
« Il est des rencontres qui changent le cours d’une vie. Et les mistrals gagnants est né de ces rencontres. La toute première s’appelle Thaïs. Thaïs, ma fille au prénom de princesse, atteinte d’une maladie incurable au nom barbare : la leucodystrophie métachromatique. Du haut de ses deux ans, Thaïs a ouvert mon cœur en l’invitant à apprécier chaque instant de l’existence. En réalisant qu’une belle vie ne se mesure pas au nombre d’années. 
« J’ai ensuite rencontré à de multiples occasions des familles touchées elles aussi par la maladie d’un enfant. Elles m’ont ouvert les yeux. Là encore j’ai vu la force de l’insouciance des enfants. J’ai compris à quel point leur vision de la vie change positivement la nôtre. Et j’ai eu envie de le partager avec le plus grand nombre. J’ai eu envie de le raconter, de le montrer, de manière incontestable : avec des mots et des regards d’enfants…
« Le film se concrétise alors grâce aux rencontres d’alliés précieux, acteurs incontournables de la prise en charge des enfants : les services hospitaliers, les équipes ressources de soins palliatifs, les équipes d’hospitalisation à domicile, les associations de soutien aux enfants malades et à leur famille. Ils nous ouvrent leurs portes avec confiance parce que le sujet de notre film est la raison de leur métier et de leur engagement : ajouter de la vie aux jours, tous les jours. Ils nous accompagnent dans les plus belles rencontres de ce projet : les enfants, cœurs battants, vaillants, vivants de Et les mistrals gagnants. » Anne-Dauphine Julliand