Daddy Cool

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Entre crises de larmes et crises de rire, Cameron Stuart ne sait plus où donner de la tête. Diagnostiqué bipolaire, Cameron suit un traitement dans le but de reconquérir sa femme Maggie et de réintégrer le cocon familial qu'ils forment avec leurs deux filles. Mais lorsque Maggie décide de quitter Boston pour partir à New-York reprendre ses études, la jeune femme n'a pas d'autres choix que de confier la garde des enfants à ce père pas tout à fait comme les autres…

Vos commentaires et critiques :

Ce qu’il y a de formidable dans cette lumineuse, attachante… et franchement barrée comédie familiale, c’est sa justesse et sa sincérité. Pas un hasard puisque la jeune réalisatrice Maya Forbes, dont c’est le premier long métrage, ne fait que raconter avec talent sa propre enfance. Celle d’une enfant aimée de ses parents au cœur des années 1970, à ceci près que son père fut diagnostiqué bipolaire à une époque libertaire où la folie douce pouvait être considérée comme un truc sympa et romantique. Une enfant qui, par un retournement étrange de situation, fut confiée à l’âge de six ans à la garde de son père, pour une année un peu particulière et inoubliable qui marqua sa vie.  Cameron Stuart est le père de deux petites filles, a priori un papa comme bien des enfants turbulents aimeraient en avoir un. Autrement dit un papa à l’imagination débordante, prêt à satisfaire tous les joyeux caprices de ses enfants, qui cuisine tout ce dont elles rêvent, réinvente des jeux, se fout des règles et de l’ordre établi. Dans les USA des seventies, rien de très choquant… Mais voilà, quand Cameron annonce hilare s’être fait virer de son boulot et vouloir le fêter, quand il veut faire sécher l’école aux enfants pour rejoindre à moitié nu un lac qu’il veut leur faire découvrir… on se dit que ce gars est un père qui fait tout pour être formidable mais qui est les trois quart du temps irresponsable, au point de pouvoir être un danger pour ses mômettes… L’inévitable arrive, le couple se sépare, et Cameron se retrouve quelque temps en institution psychiatrique, camisole chimique de rigueur. Alors que son état s’améliore doucement, l’improbable arrive. La mère des filles a l’opportunité de reprendre des études dans une prestigieuse université new yorkaise, elle doit donc quitter Boston. Seule solution : Cameron va se reprendre en main et s’occuper durant un an de ses filles… Et une année un peu dingo va commencer pour les deux gamines. Une année où ce ne sera pas forcément facile d’avoir un père qui insiste pour jouer avec vos copains ou qui vous court après en caleçon dans la rue, qui propose à tous les voisins de leur éplucher leurs oignons ou de faire leurs courses, et qui montre toujours et en toute circonstance un enthousiasme débordant qui ne l’empêche nullement d’abandonner parfois les filles pour aller picoler toute la nuit… Daddy cool est un film réjouissant, drôle et tendre, sur l’amour paternel qui vainc tous les obstacles, mais aussi un regard lucide et sans jugement moral sur la folie, avec notamment une jolie réflexion sur les voies sinueuses que l’amour (celui de l’ex-épouse comme celui des enfants) emprunte pour y résister. Mark Ruffalo incarne formidablement ce personnage bipolaire et tous les enfants du film sont tout bonnement étonnants.