My Beautiful Boy TP

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Pour David Sheff, la vie de son fils, Nicolas, un jeune homme brillant, sportif, à l’esprit vif et cultivé, était déjà toute tracée : à ses 18 ans, Nic était promis à une prestigieuse carrière universitaire. Mais le monde de David s’effondre lorsqu'il réalise que Nic a commencé à toucher à la drogue en secret dès ses 12 ans. De consommateur occasionnel, Nic est devenu accro à la méthamphétamine et plus rien ne semble possible pour le sortir de sa dépendance.
Réalisant que son fils est devenu avec le temps un parfait étranger, David décide de tout faire pour le sauver. Se confrontant à ses propres limites mais aussi celles de sa famille.

Vos commentaires et critiques :

Nic Sheff (Timothée Chalamet) a tout pour être heureux: un père, David (Steve Carell), et une belle-mère (Maura Tierney) aimants et attentifs, une mère (Amy Ryan) qu’il voit pendant les vacances, un environnement stimulant. Il se met à essayer différentes drogues et, lorsqu'il arrive à la méthamphétamine (crystal meth), la sensation qu’il éprouve est celle d’enfin «voir le monde en Technicolor». David est dépassé par une situation qu’il ne comprend pas. Ce père journaliste utilise alors ses réflexes professionnels. Il cherche, creuse, fouille, interroge un médecin (Timothy Hutton) qui lui explique en quoi le crystal meth est la pire des drogues, et quels sont ses effets à long terme sur le cerveau.
Nic tombe très bas – certains aspects qu’il racontera plus tard dans son autobiographie ne sont pas montrés dans le long-métrage – , tente de décrocher, reprend des études, chute, rechute, se rend en désintox, vole son père, etc.
En adaptant cette histoire – il a utilisé les autobiographies du père et du fils – pour le grand écran, le réalisateur et coscénariste Felix Van Groeningen (Alabama Monroe a gagné le César du meilleur film étranger, en plus d’avoir été nommé aux Oscar) s’attache à brosser un portrait le plus réaliste possible de la dépendance à la méthamphétamine. En alternant les points de vue des deux protagonistes – notamment au moyen de retours sur l’enfance de Nic –, il propose une vision globale qui manquera toutefois de cœur pour certains spectateurs, et ce, malgré une trame sonore et des couleurs chaudes destinées à contrebalancer la gravité du propos.
Si Un garçon magnifique sort du lot et devient un long-métrage à ne pas manquer en ce début de saison des prix cinématographiques, c’est en raison des prestations des comédiens.
Steve Carell, avec toujours autant de talent, poursuit sa reconversion en acteur dramatique et apporte au personnage de David l'humanité et la chaleur dont il avait fait preuve dans Un amour fou (2011). Mais c’est sans conteste Timothée Chalamet qui trouve ici, une fois de plus, un rôle à la mesure de son immense talent. Révélé l’an dernier dans l’exceptionnel Call Me by Your Name, le Franco-Américain de 22 ans s’impose ici comme l’acteur le plus prometteur de sa génération. Il insuffle au personnage de Nic son naturel, sa sincérité et sa passion. À voir.