Gare du Nord TP

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Paris,

Gare du Nord,
tout peut y arriver, même des trains.
On aimerait y rester, mais il faut se dépêcher...
Comme des milliers de vies qui s'y croisent, Ismaël, Mathilde, Sacha et Joan vont s'y rencontrer.
Chaque jour, Ismaël est ébloui, fasciné, épuisé par ce lieu.
C'est sur le quai du RER qu'il voit Mathilde pour la première fois.
Peu à peu, ils tombent amoureux.
Ils croisent Sacha et Joan. Sacha est à la recherche de sa fille disparue, Joan passe sa vie dans cette gare entre Lille, Londres et Paris.
La gare est comme une bulle que tous traversent, Français, immigrés, émigrés, voyageurs, fantômes...
C'est un Carrefour où chaque vie passe vite et disparaît.

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Un village français
Dans cette fourmilière qu'est la Gare du Nord, des milliers d'individus partent et arrivent tous les jours. Ils se croisent sans se parler, noyés dans une foule anonyme. Étudiant en sociologie, Ismaël observe cette circulation permanente, fascinante et vertigineuse, et tente d'interroger des voyageurs pour son mémoire de thèse. Sur un quai de gare de RER, il rencontre Mathilde, une femme d'une cinquantaine d'années, professeur d'histoire, et débute avec elle une relation amoureuse. Lieu de rencontre, la gare est aussi un lieu de perte : perte d'un être aimé, perte des repères, perte d'identité... Sacha y erre dans l'espoir de retrouver sa fille et Joan, jeune maman et agent immobilier condamnée à se déplacer en permanence, y passe la plupart de son temps, comme si c'était sa deuxième maison.
Selon les personnes et les moments, les gares sont des endroits magiques ou cauchemardesques, ennuyeux ou simplement utiles. C’est ce que Claire Simon réussi magnifiquement à traduire et à faire ressentir dans son nouveau film. Claire Simon est ethnologue de formation et il ne fait aucun doute que les morceaux de réalité qu’elle utilise pour nous raconter ces histoires de rencontres et d'errance, d’amour et de fuites, de départs et d’arrivées constitueront dans quelques années un formidable document d’étude sur la France au début de ce XXIe siècle.
La Gare du Nord est bien sûr plus qu’un simple décor, c'est le personnage central du film : une fourmilière qui ne s’arrête que quelques heures chaque nuit, recèle mille vies, mille histoires, drôles ou tragiques peu importe. Claire Simon nous immerge comme elle et son équipe l’ont fait pendant plusieurs semaines à la recherche de fragments de vies, de personnages singuliers qui peuplent ce lieu foisonnant. Elle dresse ainsi le portrait d'un néo-village français qui ne se reconnaît pas encore comme tel mais qui est bel et bien sur le point d'advenir. Elle nous offre un voyage fascinant, parfois inquiétant, souvent touchant et toujours juste dans cet étonnant village-monde.