La Jalousie

Vous aimez ce film, notez le !
La note moyenne actuelle est de 16,00 pour 1 vote(s)
Un homme de trente ans vit avec une femme dans un meublé. C'est une histoire d'amour. Cet homme a une autre femme avec qui il a eu un enfant qu'il a abandonné. Bien sûr il voit l'enfant mais l'autre femme vit seule avec l'enfant et elle travaille pour le nourrir parce que l'homme ne lui donne rien. L'homme de son côté est très pauvre et il est un acteur. Il joue au théâtre. Et il vit cet amour fou pour une femme qui est aussi actrice. Il se met en quatre, usant de ses relations dans le milieu, pour lui faire obtenir des rôles. En vain.
Et puis cette femme avec qui il vit le trompe à son tour. Elle vient le voir dans le petit meublé. Et puis elle dit qu'elle ne peut pas rester là et elle s'en va.
Et après il se tire une balle dans le cœur mais le revolver glisse et il se rate, la balle perfore le poumon gauche. A l'hôpital sa sœur vient le voir et reste près de lui. Il n'a plus qu'elle, et le théâtre.

Vos commentaires et critiques :

Voici un très bel exercice de style autour de la jalousie. Garell met un peu de côte, l'aspect parfois ampoulé de ses films, pour aborder une histoire somme toute assez universelle et aussi simple qu'elle est juste. L'excellent montage de Yann Dedet révèle toute l'efficacité des plans et de la mise en scène, fluide. Chaque acteur est à sa place, avec une partition très précise et Anna Mouglalis, brille par la sincérité de son jeu. Reste cependant, le sentiment d'un film à la mécanique bien huilée, où Garell fils ne transcende pas son personnage, assez fade face à sa partenaire de jeu qui excelle et, où les sentiments restent malgré tout sagement à leur place. Garell ouvre des portes sur des êtres complexes et fragiles (Ana Mouglalis, géniale en actrice désabusée), sans jamais vraiment chercher à creuser davantage. C'est un atout comme un défaut car autant il est agréable de se laisser porter par une trame proche d'un conte amoureux, autant il est regrettable d'avoir la sensation que certaines émotions ont été abandonnées en chemin, jusqu'à nous laisser un peu sur notre faim. Quant à l'utilisation de la musique, elle est assez superflue car elle commente avec trop d'insistance, le caractère "léger sans l'être" de la vie qui passe malgré tout... En bref, un long métrage qui un peu plus sincère et plus proche des corps, aurait pu donner un grand film.