Comme des lions de pierre à l'entrée de la nuit

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Entre 1947 et 1951, plus de 80 000 hommes, femmes et enfants grecs ont été internés sur l'îlot de Makronissos (Grèce) dans des camps de rééducation destinés à lutter 'contre l'expansion du communisme'. Parmi ces déportés se trouvaient de nombreux écrivains et poètes, dont Yannis Ritsos et Tassos Livaditis. Malgré les privations et les tortures, ces exilés sont parvenus à écrire des poèmes qui décrivent leur (sur)vie dans cet univers concentrationnaire. Ces textes, pour certains enterrés dans le sol du camp, ont été retrouvés. 'Comme des lions de pierre à l'entrée de la nuit' mêle ces écrits poétiques avec des discours de rééducation politique qui étaient diffusés en permanence dans les haut-parleurs des camps. De longs travellings, tels des mouvements hypnotiques, arpentent les ruines des camps et “se heurtent” aux archives photographiques. Un essai filmé qui ranime la mémoire de ruines oubliées et d'une bataille perdue.
  • Titre original : Comme des lions de pierre à l'entrée de la nuit
  • Fiche mise à jour le 17/01/2014
  • Année de production : 2012
  • Réalisé par : Olivier Zuchuat
  • Date de sortie : 15 janvier 2014
  • Date de reprise : non renseignée
  • Distributeur France : Hévadis Film
  • Distributeur international : non renseigné
  • Durée : 90 minutes
  • Origine(s) : Suisse Grèce France
  • Genre(s) : Documentaire
  • Pellicule : couleur
  • Format de projection : 1.78 - DCP 24i -
  • Format son : 5.1
  • Visa d'exploitation : non renseigné
  • Indice Bdfci :
    71%
  • 7/10
    (5 votes)
    Imdb
    3.5
    3,1/5
    (5 votes)
    Allociné
    3

Vos commentaires et critiques :

Alors que l’Europe s’apprête à panser ses plaies, la Grèce d’après la Deuxième guerre mondiale est tiraillée par une guerre civile aux conséquences désastreuses. Dans un véritable contexte de chasse aux communistes, l’îlot de Makronissos devient le décor d’un camp de rééducation surtout destiné à ces opposants politiques. Parmi ces derniers, on retrouve plusieurs écrivains et poètes, notamment Yannis Ritsos et Tassos Livaditis. Confrontés à la dureté des conditions de survie y faisant loi, ces auteurs arrivent tout de même à produire des écrits poétiques qui contrastent avec le discours de rééducation politique affiché par le pouvoir en place.
L’intérêt historique de ce documentaire signé par Olivier Zuchuat n’est pas à démontrer. Indépendamment du bord politique des spectateurs, ces « traîtres » mis au ban de la société grecque avaient souvent pris part à la résistance contre l’occupation allemande, dont les sombres méthodes se trouvent reproduites dans ce lieu de déportation qui devient le premier camp de concentration européen succédant à l’horreur nazie. Après s’être beaucoup intéressé au continent africain, ce cinéaste engagé nous livre donc un exercice de mémoire fort important.