Le Quepa sur la vilni !

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Aujourd'hui, André sort de sa paisible retraite : sur ordre du maire, il doit mener à travers monts une troupe d'hommes-sandwichs à vélos pour attirer les spectateurs à l'inauguration du cinéma local. Malgré sa détermination, l'ancien facteur a bien du mal à dompter ses jeunes et impétueux coéquipiers...

En complément de programme:

Je sens le beat qui monte en moi

Vos commentaires et critiques :

Deux film en un, un film en deux ! Un programme hors norme, résolument et joyeusement hors des sentiers battus, deux films courts qui trouvent aujourd'hui leur chemin buissonnier vers les salles grâce à l'heureuse initiative d'un distributeur audacieux (Shellac), qui a eu la bonne idée de les regrouper pour en faire un programme d'une heure et dix minutes. Réjouissez-vous, les occasions de voir à l'écran des propositions aussi originales que celle-ci sont trop rares pour qu'on les laisse passer !
Deux films donc, mais un même univers, celui de Yann Le Quellec. Et l'univers de Yann Le Quellec, c'est du décalé, du barré, du poétique, du farfelu, du joyeusement foutraque et du furieusement burlesque. Mais c'est aussi un vrai sens de l'espace, du cadre et des situations (souvent absurdes), une attention de tous les instants aux détails, aux couleurs, aux paysages. Et ce sont surtout des personnages, à la fois loufoques et touchants, et leurs corps, rétifs, maladroits, dégingandés, adolescents ou vieillissants, ressorts infatigables et cocasses de l'action. 

Prix Jean Vigo 2013, Le Quepa sur la vilni !, dans lequel un facteur à la retraite (Bernard Menez) reprend du service à la demande du maire de son village (Christophe), qui souhaite promouvoir l'ouverture du cinéma municipal par l'organisation d'une (petite) caravane publicitaire à vélo sur les routes environnantes. Chaque cycliste portera dans le dos un petit panneau arborant l'une des syllabes du titre du film choisi pour la première séance : PA-NI-QUE-SUR-LA-VIL-LE, relecture au prisme "Des Chiffes et des lettres". Sans oublier le ! final… Notre facteur prend donc la tête d'un groupe d'ados quelque peu dissipés, voire désordonnés (vous comprenez pourquoi le titre du film a perdu les pédales), pour sillonner les monts et vallons des Corbières, hantés par la présence fantomatique du cycliste majuscule, du routard définitif… j'ai nommé Bernard Hinault himself… 

Un format inhabituel, un univers singulier, une drôlerie tellement imprévisible qu'elle en devient subversive, une liberté et une originalité de tous les instants… Un vrai bonheur pour les curieuses et curieux de tous poils !