Ainsi va la vie

Vintage

Sans réinventer le cinéma, Rob Reiner (Stand by me, When Harry met Sally) signe ici un joli feel-good movie avec juste ce qu'il faut de bons sentiments. Exactement le genre de film que l'on aime voir en été avec des acteurs ex-symbols vintage
Oren Little (Michael Douglas), exécrable agent immobilier qui se comporte en goujat avec tous, est ramené sur les rails de la bonté par l'apparition soudaine de sa petite-fille dans sa vie. Malgré les protestations du grand-père, la fillette lui est confiée par son fils, qui doit purger une peine de prison. Mais c'est sa voisine Leah (Diane Keaton) qui prendra soin de la fillette, le temps que le cœur du grand-père s'attendrisse.
Keaton et Douglas, qui travaillent ensemble pour la première fois, forment une paire amusante. Keaton, en veuve hypersensible chanteuse de jazz, est égale à elle-même. Elle chante d'ailleurs encore aussi bien qu'à l'époque d'Annie Hall. Douglas, en vieux détestable, est convaincant. Les acteurs secondaires sont tous excellents, notamment la truculente Frances Sternhagen (Bunny MacDougal dans Sex and the City).
Compte tenu du scénario (vieux misanthrope métamorphosé grâce à son attachement pour une femme et à l'obligation de s'occuper d'un tiers en détresse) et du titre du film, on ne peut s'empêcher de le comparer avec le mémorable As Good as It Gets, de James L. Brooks, avec Jack Nicholson et Helen Hunt. Mais la ressemblance s'arrête au scénario et au titre puisque les personnages de And So It Goes n'ont pas la profondeur de ceux du film de Brooks et que l'impact général du film est loin d'être aussi fort. Il n' y a que le cinéma américain qui avec un scénario aussi épais qu'une feuille de papier cigarette arrive à nous divertir et à rendre crédible cette histoire avec des acteurs cultes.